Section Tignère-Mayo Baléo : Une équipe du MINTP va rétablir la circulation après la rupture d’un ouvrage

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Ouvrage rompu suite à la pression des eaux eaux de pluie sur la section Tignère-Mayo Baléo

Ce 05 septembre 2022, une forte pluie s’est abattue dans la zone de Tignère dans la région de l’Adamaoua. La pression des eaux a eu un impact sur les infrastructures routières de cette zone, notamment un ouvrage situé au PK 34+800 de la section Tignère-Mayo Baléo, qui a dû céder.

Le lendemain, 06 septembre, d’ingénieurs de la délégation départementale des Travaux publics du Faro et Deo se sont déployés sur le terrain, à l’effet de mesurer l’ampleur des dégâts causés par les pluies.

« Les culées de l’ouvrage ont été affectées, aussi bien du côté de Tignère que celui du Mayo Baléo; le remblai d’accès a été emporté par les eaux. Un affaissement de la culée a été observé. De ces constats, il découle que l’ouvrage est totalement endommagé et le franchissement se fait uniquement en aval de l’ouvrage, avec l’amont complètement marécageux », ont-ils relevé.

Selon des informations obtenues de bonnes source, « l’équipe déployée sur la Nationale 14, au niveau du point kilométrique 34+800, section Tignère-Mayo Baléo a pour objectif de rétablir la circulation et conséquemment de relier en urgence, les arrondissements de Mayo Baleo, de Kontcha à Tignere dans l’Adamaoua ».

Les coûts de cette intervention et les délais préalables n’ont pas été donnés.

Changements climatiques

Affaissement des ponts, envahissement des routes par les eaux de pluie, rupture des buses, etc. les dégâts causés par les pluies sur les infrastructures routières sont nombreux et importants. D’après Mbem Ngombe Michel Innocent, Directeur de l’Entretien et de la Protection du Patrimoine routier (DEPER) au Ministère des Travaux Publics, ces dégradations observées « à travers toute l’étendue du territoire national » sont notamment dues à deux phénomènes.

D’abord les changements climatiques, avec une conséquence visible sur certaines zones situées dans des plaines. Mbem Ngombe Michel Innocent cite « la présence naturelle des plaines inondables comme dans la région de l’Ouest, avec le plaine de Sanchou ou dans la région de l’Extrême-Nord qui a plusieurs zones inondables du fait de sa géographie ». A ces zones, s’ajoutent les régions du Littoral et du Sud-Ouest.

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L’action humaine est aussi pointée du doigt parmi les causes de ces dégradations. A ce niveau, le DEPER identifie cette action à deux niveaux. En amont, « l’insuffisance des études (topographiques, hydrauliques, sociologiques…) ne tenant pas souvent compte de toutes les données lors du dimensionnement des infrastructures ; l’entretien successif des chaussées sans apport des matériaux, ce qui fragilise la plateforme de circulation ».

En aval, Mbem Ngombe Michel Innocent cite « l’occupation anarchique de l’emprise routière. Ceci, malgré les dispositions pertinentes de la loi portant protection du patrimoine routier. Ce qui entraîne une obstruction des ouvrages d’assainissement (buses, dalots, etc.) et des ponts ».

Stratégie

Pour prévenir ces dégradations, Emmanuel Nganou Djoumesi, le Ministre des Travaux Publics, a élaboré fin août une stratégie. « La stratégie de durabilité des routes en terre qu’il faut absolument implémenter fait la part belle à l’assainissement, à l’identification des ouvrages d’art, à leur curage, avant même d’arriver au niveau de la chaussée », avait-il expliqué.

En aval, le membre du gouvernement compte par ailleurs faire accompagner sa stratégie d’actions désormais régulières. Comme la reprise en main la surveillance et l’inspection des ouvrages d’art dans toutes les délégations régionales.

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« Nous avons les chefs de service d’ouvrages d’art, les inspecteurs régionaux de surveillance et du contrôle du réseau routier. Il faut les mettre à contribution. Cela m’a amené à demander aux délégués régionaux de me sortir, dans les 21 jours qui suivent, toute la cartographie des ouvrages d’art, des ouvrages hydrauliques qui existent dans leurs régions ».

« Quand celle-ci est sortie, il va falloir classifier ces ouvrages d’art en fonction du besoin d’intervention, pour que, très rapidement, le programme d’entretien routier 2023 prenne pour son compte l’inspection des ouvrages d’art. Des équipes de la division des ouvrages d’art feront le déplacement pour apprécier in situ le travail qui a été fait. Ce travail c’est à défaut d’intervenir très rapidement maintenant », conclut-il.

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