02 mars 2018-02 mars 2023, voilà cinq ans que le Port de Kribi opère. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’en cinq années, l’infrastructure portuaire ne fait pas que marcher, elle peut s’envoler…
Après sa première escale en 2018, le Port de Kribi a terminé l’année 2022 avec 406 escales. Le trafic conteneurs a atteint les 277 862 (vides et pleins), alors que 135 820 conteneurs étaient comptés en fin 2018.
Le volume total des marchandises quant à lui est passé de 7,019 millions de tonnes en 2018 à plus de 9,965 millions de tonnes en fin 2022. Une performance tirée principalement par le Terminal pétrolier Kome Kribi où le trafic a atteint un volume de 6,384 millions de tonnes à fin 2022 (il était parti de zéro à fin 2018).
Enfin, sur le trafic total par types de conditionnement, le Port de Kribi a atteint les 12,216 millions de tonnes en 2022. En 2021, seulement 10,235 millions de tonnes avaient été traités.
Près de 2 000 escales
Au total, depuis l’accostage du premier navire commercial, le trafic global a été multiplié par sept. Entre 2018 et 2022, près de 2 000 escales qui ont été traitées au Port de Kribi. Et près d’1 million de conteneurs EVP manutentionnés.
Ces performances réalisées en cinq ans montrent aussi la résilience du Port de Kribi face aux vagues portées par les nombreuses crises (COVID-19, crise du fret maritime, conflit russo-ukrainien).
En 2020 par exemple, en pleine crise sanitaire, le Port Autonome de Kribi a réalisé 461 escales. C’est 130 escales de plus que ce qui avait été réalisé un an plus tôt, en 2019. L’année 2020 a même été plus active que l’année 2021, où seulement 453 escales avaient été comptées.
Dans une interview accordée à BOUGNA en 2020, Patrice MELOM, Directeur Général du Port Autonome de Kribi faisait une analyse intéressante de l’activité au Port de Kribi pendant la crise sanitaire.
COVID-19
« L’année 2020 est pour nous une année avec beaucoup de perspectives. Le redémarrage de la phase 2 qui était un peu à la traîne. Il y a beaucoup de chantiers qui démarraient. Notamment la zone logistique, pour combler l’un des plus gros déficits, l’une des plus grosses faiblesses que nous avons, je veux parler de la capacité de stockage ».
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« Mais 2020, tout de suite avec le COVID ne nous a pas épargné du tout. La phase 2 a pris un coup. Les chinois qui étaient allé passer le nouvel an chez eux n’ont pas pu revenir. Les entreprises qui avaient commencé à s’implanter ont arrêté les chantiers. Il y a eu comme un vide. Heureusement pour nous, ça n’a pas duré très longtemps. Puisque les chantiers ont repris. Même en termes de trafic, quand vous observez les étreintes, vous observez qu’en mars et avril, ça baisse pour repartir au mois de mai. Avec un mois de juin qui, pour nous, a été un mois de tous les records. Nous pensons bien que la tendance va demeurer. Si tout se passe bien, nous devrons avoir un bilan satisfaisant en 2020 ».