L’Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA) et la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) ont signé ce 14 novembre un protocole d’accord (MoU) pour renforcer la coopération en vue du développement d’une ligne aérienne sûre, fiable, efficace et respectueuse de l’environnement.
Dans le cadre du protocole d’accord, signé par Abderahmane BERTHE, secrétaire général de l’AFRAA, et Kanayo AWANI, vice-président exécutif de la Banque du commerce intra-africain, à Afreximbank, l’AFRAA et Afreximbank « coordonneront les activités, les projets et programmes communs, l’échange d’informations et de données et les meilleures pratiques pour faciliter la réalisation des objectifs partagés ».
Le MOU cible huit domaines de collaboration. La sûreté et sécurité aérienne ; les initiatives en matière de durabilité environnementale ; la libéralisation du transport aérien, à travers la mise en œuvre du plan d’action prioritaire commun de la SAATM ; la durabilité économique du transport aérien par la réduction des coûts, taxes et redevances ; la consolidation des compagnies aériennes ; le développement du capital humain et renforcement des capacités ; la facilitation du commerce, des affaires et du tourisme et l’échange de données statistiques, d’informations et de bonnes pratiques.
« L’AFRAA et Afreximbank partagent un objectif commun : soutenir un système de transport aérien durable en Afrique et contribuer ainsi efficacement au développement socio-économique, au commerce et à l’intégration du continent. La signature de ce protocole d’accord facilitera la mobilisation des ressources financières nécessaires pour entreprendre des projets qui bénéficieront aux compagnies aériennes africaines », a déclaré Abderahmane BERTHE.
Notons que avant la signature de ce MOU, des actions collaboratives avaient déjà été mises en oeuvre. Le 02 novembre par exemple, des essais de vols à routage gratuit ont été menés, grâce au financement d’Afreximbank et le soutien technique de certains experts de l’aviation.
Les vols ET935 et KQ 508 ont fonctionné en toute sécurité en dehors des routes existantes, directement d’Addis-Abeba à Abidjan et de Nairobi à Accra, respectivement. Une première en Afrique.
« La mise en œuvre de l’espace aérien libre (FRA) entraînera chaque année des économies significatives pour les compagnies aériennes, réduira les temps de trajet des passagers et réduira les émissions de CO2 dans l’environnement. Les essais, qui ont débuté en novembre 2023, continueront de fournir des données critiques pour accélérer la mise en œuvre du FRA dans l’ensemble de l’espace aérien africain, améliorant ainsi l’efficacité de la navigation aérienne », a ajouté Abderahmane BERTHE.
L’Association des compagnies aériennes africaines, également connue sous son acronyme AFRAA, est une association professionnelle de compagnies aériennes des États membres de l’Union africaine (UA).
Fondée à Accra, au Ghana, en avril 1968, et basée à Nairobi, au Kenya, la mission de l’AFRAA est de promouvoir, de servir les compagnies aériennes africaines et de défendre l’industrie aéronautique africaine. L’Association envisage une industrie du transport aérien durable, interconnectée et abordable en Afrique, dans laquelle les compagnies aériennes africaines deviendraient des acteurs clés et des moteurs du développement économique africain.
L’AFRAA compte 54 compagnies aériennes réparties sur tout le continent et comprenant tous les principaux opérateurs intercontinentaux africains. Les membres de l’Association représentent plus de 85 % du trafic international total transporté par les compagnies aériennes africaines.
La Banque africaine d’import-export (Afreximbank) est une institution financière multilatérale panafricaine chargée de financer et de promouvoir le commerce intra-africain et extra-africain. Depuis 30 ans, la Banque déploie des structures innovantes pour fournir des solutions de financement qui soutiennent la transformation de la structure du commerce africain, accélérant l’industrialisation et le commerce intra-régional, stimulant ainsi l’expansion économique en Afrique.
Fervent partisan de l’Accord de libre-échange continental africain (ZLECAf), Afreximbank a lancé un système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS) qui a été adopté par l’Union africaine (UA) comme plateforme de paiement et de règlement pour soutenir la mise en œuvre de l’Accord de libre-échange continental africain (ZLECAf).
En collaboration avec le Secrétariat de la ZLECAf et l’UA, la Banque met en place un fonds d’ajustement de 10 milliards de dollars américains pour aider les pays à participer efficacement à la ZLECAf.
Fin 2022, le total des actifs et des garanties d’Afreximbank s’élevait à plus de 31 milliards de dollars (plus de 18 645 milliards de FCFA), et les fonds de ses actionnaires s’élevaient à 5,2 milliards de dollars (autour de 3 127 milliards de FCFA). La Banque a décaissé plus de 86 milliards de dollars entre 2016 et 2022 (autour de 51 725 milliards de FCFA).
Afreximbank bénéficie de notations de qualité investissement attribuées par GCR (échelle internationale) (A), Moody’s (Baa1), Japan Credit Rating Agency (JCR) (A-) et Fitch (BBB). Afreximbank est devenue une entité de groupe comprenant la Banque, sa filiale de fonds d’impact appelée Fonds pour le développement des exportations en Afrique (FEDA) et sa filiale de gestion d’assurance, AfrexInsure, (ensemble, « le Groupe »).
