Affaire YANGO : ABOUDI OTTOU et la société Mediamania Sarl attaquent AWANA ATEBA Michel au TPI

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Aboudi Ottou Aristide affaire YANGO

Un nouveau feuilleton vient de s’ouvrir dans le cadre de ce qu’il faut désormais appeler l’Affaire YANGO, du nom d’une plateforme numérique spécialisée dans la location en ligne de véhicules de transport urbain.

Après avoir été blanchi par la Police Judiciaire et le Conseil National de la Communication (CNC) le 21 février, le journaliste ABOUDI OTTOU et la société Mediamania Sarl lancent la riposte. En effet, ce 26 mars 2023, une plainte avec constitution de partie civile a été déposée au Tribunal de Première Instance de Yaoundé-Centre administratif contre AWANA ATEBA Michel, Chef de bureau exécutif de l’entreprise ENANGUE HOLDING Sarl, partenaire local de YANGO.

Dans le document qu’il signe, Joseph Désiré NDJAH, conseil de Mediamania Sarl et ABOUDI OTTOU Aristide, porte plainte contre AWANA ATEBA Michel pour « dénonciations calomnieuses ». Une plainte qui fait suite à ce que l’avocat qualifie d’« action de nuisance contre ce journaliste talentueux et l’organe de  presse qui l’emploie ».

Les faits

Le 22 août 2023, ABOUDI OTTOU signe une enquête intitulée « Transport urbain : comment le Russe YANGO a manœuvré pour obtenir l’autorisation d’exercer au Cameroun ». L’enquête publiée dans le journal Investir au Cameroun relate les différentes péripéties dans le processus d’obtention d’une licence d’exploitation au profit de la société YANGO auprès du Ministère des Transports.

Deux mois plus tard (en octobre), le journaliste est convoqué à la Direction de la Police Judiciaire de Yaoundé. Il faut dire que, quelques jours plus tôt, AWANA ATEBA Michel a saisi le parquet de première instance de Yaoundé centre administratif d’une plainte qui a été cotée à ce service. Le Chef de bureau exécutif de ENANGUE HOLDING accusant alors le journaliste des faits de propagation de fausses nouvelles, manipulation de l’opinion publique nationale et internationale, atteinte à l’image et à la dignité entre autres. Après avoir entendu le journaliste et mené une enquête minutieuse, la PJ conclut à l’absence d’indices susceptibles de motiver les poursuites contre ABOUDI OTTOU Aristide et le Journal Investir au Cameroun.

20 novembre 2023. AWANA ATEBA Michel dépose une autre plainte, cette fois au Conseil National de la Communication. Chez le régulateur de la communication, le plaignant reproche au Journal Investir au Cameroun d’avoir publié, sous la plume de ABOUDI OTTOU Aristide, un article contenant des informations qu’il juge insinuantes, de nature à porter atteinte à l’image de la société dont il a la charge, faisant état de l’intervention des autorités publiques russes dans le processus d’obtention d’une licence d’exploitation au profit de la société YANGO.

Le 23 Février 2024, soit trois mois après sa saisine, le Conseil National de la Communication rend sa décision. L’organe présidé par Joseph CHEBONKENG KALABUBSE prononce un non-lieu estimant que les exigences professionnelles d’investigation et de recoupement dans le traitement des informations portées à la connaissance du public ont été respectées.

A la suite, AWANA ATEBA a porté plainte avec constitution de partie civile devant le Tribunal de Première Instance de Yaoundé-Centre administratif.  Dans son réquisitoire introductif d’instance, le procureur de la République a requis l’ouverture d’une information judiciaire contre ABOUDI OTTOU Aristide pour diffamation et injure par voie électronique. Ce qui a été fait le jeudi 14 mars par le juge d’instruction numéro un du TPI de Yaoundé Centre administratif.

Pour le conseil de Mediamania Sarl, AWANA ATEBA Michel est purement et simplement engagé dans une action de nuisance contre ce journaliste. « Les agissements de Monsieur AWANA ATEBA Michel cristallisent la dénonciation calomnieuse dans la mesure où ils ont clairement pour objectif d’obtenir les sanctions pénales contre les requérants, alors même que le mis en cause a conscience de la vacuité de sa démarche qui a été établie par la Police Judiciaire et le Conseil National de la Communication (CNS) », écrit Me Joseph Désiré NDJAH.

Bon à savoir, c’est le 16 août 2023 que la décision portant attribution de la licence spéciale S10 à la plateforme YANGO a été rendue publique. Plus simplement, Jean Ernest Masséna Ngallè Bibehe, le Ministre des Transports, accordait ainsi à la plateforme contrôlée par le russe Yandex (est exploitée par l’entreprise MLU Europe BV selon Investir au Cameroun), une « autorisation provisoire d’exercice de transport par taxi des personnes (…) pour une durée d’un an renouvelable ».

 

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