En pleine revendication syndicale sur le transport clandestin, le MINT suspend YANGO

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Dans un communiqué-presse signé ce lundi, 06 février 2023, Jean Ernest Masséna NGALLÈ BIBEHÈ, le ministre des Transports, annonce la suspension de YANGO. Plateforme de location de voitures de course.

Selon le membre du gouvernement, la jeune start-up (elle opère sur le marché camerounais depuis deux ans) ne s’est pas pliée aux exigences formulées dans la mise en demeure servie 2022.

Notamment la loi n°2001-015 du 23 juillet 2001 régissant les professions de transporteur routier et d’auxiliaires de transports routiers.

Comme YANGO, d’autres transporteurs, exerçant dans la clandestinité sont dans le viseur du ministère des Transports. Il les invite d’ailleurs à se conformer sans délais « aux dispositions pertinentes du décret N°2022/8801/PM du 10 octobre 2022 fixant les conditions d’accès aux professions de transporteurs routiers et d’auxiliaires de transports routiers ».

Pressions

Cette sortie du ministre survient dans un contexte social tendu. En effet, au lendemain de l’entrée en vigueur de l’augmentation des prix des carburants à la pompe ce 1er février, des syndicats nationaux des transports routiers ont adressé une correspondance au Premier Ministre.

Dans cette correspondance, ils exigeaient notamment l’arrêt « immédiat » du transport clandestin, qu’ils classent parmi les causes du malaise que connaît la profession.

Dans une sortie antérieure, ces syndicats étaient allés jusqu’à attirer l’attention du gouvernement sur l’offre déloyale de YANGO. Entreprise qui fournit des services de transport urbain, sans être soumise aux mêmes charges fiscales.

Nos tentatives de joindre YANGO sont restées vaines. Mais un document parvenu à notre rédaction ce début d’après-midi tente de relativiser sur le climat qui règne entre les promoteurs de la plateforme et le gouvernement.

« C’est un texte que le ministre a signé effectivement afin que l’on s’active dans le processus de compliance YANGO et État du Cameroun », peut-on lire.

« Nos équipes GR et PR sont à pied d’œuvres pour la normalisation des choses. Nous sommes sereins quant au prochain communiqué allant dans le sens de rassurer les clients, chauffeurs, investisseurs…», ajoute YANGO.

La suspension écrite du Ministre des Transports peut-elle être mise en application ? NGALLÈ BIBEHÈ saura-t-il arrêter une activité qui utilise les véhicules de monsieur tout le monde et se déclenche par un simple clic ? Là reste la question.

Car dans son message, YANGO conclut que « pour le moment, le service est toujours « ouvert » et les chauffeurs sont en train de travailler…».

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