Examiner les critères de sélection et de priorisation des trois projets de financement sous forme de Partenariat public-privé (Ppp) avant le lancement des études de faisabilité par le cabinet Canadian Pacific Consulting Services.
Tel est l’objectif d’une réunion de concertation à laquelle ont pris part des représentants de la Banque mondiale, et des responsables du ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (MINEPAT).
Les projets concernés portent essentiellement sur les infrastructures routières. Il s’agit de la construction de la voie de contournement de la ville de Douala, avec un troisième pont sur le Wouri. Du projet de construction de l’autoroute Douala-Limbé. Et du projet d’aménagement des terres et l’installation des grands producteurs agricoles de la plaine du Centre.
A LIRE SUR BOUGNA.NET
Cameroun : La Banque mondiale va appuyer la CUD pour mettre fin aux embouteillages à Ndokoti
Trois projets sélectionnés par le gouvernement camerounais parmi un groupe de 22 projets. Et pour lesquels le financement est conditionné par les études de faisabilité du cabinet Canadian Pacific Consulting Services.
Les conditions de la Banque mondiale
Ces trois projets sont les premiers financés sous la forme des PPP, depuis le départ d’Elisabeth Huybens. L’ex-Directrice des opérations de la Banque mondiale au Cameroun, pour qui ce mode de financement était la meilleure alternative possible pour le Cameroun.
Rencontrée le 13 février dernier, en marge du séminaire interpartenaires de haut niveau sur les partenariats public privé (PPP) au Cameroun, Elisabeth Huybens s’était montrée sceptique sur la capacité du Cameroun à répondre aux besoins de financement liés aux infrastructures en comptant sur les ressources publiques.
A LIRE AUSSI SUR BOUGNA.NET
« Il apparaît difficile que les besoins de financement liés aux infrastructures puissent être comblés par les ressources publiques, voire les prêts des institutions financières multilatérales. Pour répondre aux besoins en infrastructures, le Cameroun doit combler son déficit de financement par le recours au capital privé », avait-elle alors déclaré.
Avant d’ajouter que : « Le Cameroun, comme le reste du Continent, fait face à un déficit criard en infrastructures. Ce qui affecte la productivité, et se traduit par une perte de plusieurs points de croissance chaque année. Le recours des PPP pour construire et mettre en place les infrastructures est devenu une alternative aux contraintes financières qui entravent les investissements publics».
LES PPP au Cameroun
C’est en 2006 que le Cameroun s’est doté de deux lois pour encadrer la réalisation des partenariats public-privés. Il s’agit des lois n° 2006/012 du 29 décembre 2006 a fixé le régime général des contrats de partenariats et la loi n° 2008/009 du 16 juillet 2008 en a défini le régime fiscal, financier et comptable.
13 ans après, les effets de ces lois sur la réalisation des infrastructures restent mitigés. Au Conseil d’appui à la réalisation des contrats de partenariat (Carpa), on dénombre environ 13 grands projets d’infrastructures réalisés dans le cadre des PPP.
Le projet de modernisation du système de la Douane au Cameroun, le projet de construction du Pipeline pétroler Limbé-Douala-Yaoundé, le système de transport urbain de masse dans la ville de Yaoundé, et le projet d’Approvisionnement supplémentaire de 50 000 m3 d’eau /jour dans la ville de Yaoundé (voir Tableau).
Lire aussi :
[…] Cameroun : La Banque mondiale boucle l’évaluation des projets à financer sous PPP avant le d… […]
[…] Cameroun : La Banque mondiale boucle l’évaluation des projets à financer sous PPP avant le d… […]