Le camerounais Sotrabus achève l’assemblage d’un nouveau modèle de bus de 70 places

Sotrabus, pour beaucoup de camerounais, se rapproche des noms souvent utilisés par les entreprises de transport routier interurbain. Pourtant, s’il y a un rapprochement à faire entre ce nom et le transport interurbain, c’est que l’un des bus que vous avez emprunté lors de vos voyages entre Yaoundé et Douala, Yaoundé et Bafoussam, ou encore Bertoua et Ngaoundéré, a peut-être été assemblé au Cameroun par cette entreprise locale.

Son promoteur, Albert Mbafeu Konkou, ingénieur mécanique camerounais de 51 ans, lance la Société de transformation de bus (Sotrabus) en 2015 avec un investissement d’environ 1,730 milliard de FCFA (3 millions de dollars). Son entreprise, installée dans la zone portuaire de Douala revendique une production de deux bus (de 45, 50 ou 70 places) par mois. Grâce au savoir-faire de ses près de 200 employés.

« Le dernier modèle de Sotrabus vient d’être mis sur le marché. Vous allez constater que c’est un bus où tout a été changé depuis les fars jusqu’aux pare-brise, en passant par les clignotants. Il est en avance sur tous les autres anciens bus que nous avons mis sur le marché », explique Albert Mbafeu Konkou, dans un reportage diffusé sur les antennes de la télévision Voice of America.

Si ce petit poucet camerounais s’attaque sans complexe au marché des grands bus de transport interurbain, c’est parce qu’il compte sur un élément : sa connaissance des besoins de transport propres aux pays africains. Un élément qui a été pris en compte dans l’assemblage de ce nouveau bus, qui est en quelque sorte l’égérie de sa « 12^e étape de sa production ».

« Peu sont les européens qui savent comment les africains voyagent. Nous avons eu le temps de maîtriser comment les africains voyagent. C’est pourquoi nous devons tropicaliser nos véhicules avant de les mettre sur la route ».

Il y a un an, le Top management disait avoir monté plus de 20 bus depuis sa création. Des engins qui font la fierté de certaines compagnies locales  de transport interurbain (Finex, Trésor Voyages, ou encore Princesse Voyages, etc.), actives sur le triangle routier Yaoundé-Douala-Bafoussam, avait alors révélé le site Internet Investir au Cameoun,

Pour les prochaines années, Albert Mbafeu Konkou compte augmenter sa production. Et atteindre l’assemblage de 15 bus par mois.