Jean Claude Mbwentchou : « Sur les 21,7 milliards qui seront investis à Bertoua dans cadre du C2D, 13,6 milliards sont destinés aux Infrastructures de voirie »

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Lancer un grand projet à la veille d’une élection présidentielle. Pour beaucoup de personnes, il pourrait s’agir d’un acte de campagne, et rien d’autre. Mais pour Jean Claude Mbwentchou, le lancement du projet « C2D capitales régionales » dans la ville de Bertoua (région de l’Est) n’a pas qu’une signification politique. Certes, l’événement rentre dans les « importants investissements qui démontrent à suffisance l’intérêt du Chef de l’Etat, Son Excellence Paul Biya, pour la région du Soleil Levant ». Mais le ministre de l’Habitat et du Développement Urbain (Minhdu) est allé à Bertoua poser la première pierre d’un projet estimé à 21,7 milliards, et financé par l’Agence française de développement. Un projet intégrateur, qui vise à ajouter aux richesses en ressources forestières et minières, d’autres richesses : routières et infrastructurelles. Bref, comme le dit le ministre dans son allocution d’ouverture, il s’agit de « réaliser des investissements qui, ajoutés à ceux mis en œuvre par d’autres départements ministériels, sont suffisamment éloquents pour laisser entrevoir sereinement l’avenir ». Dans cet élément extrait de son allocution, l’ingénieur de l’Etat en matière de construction des infrastructures routières urbaines montre l’importance de ce projet lancé le 26 septembre 2018.

 

Monsieur le ministre, vous avez lancé, le 26 septembre dernier à Bertoua, les travaux de voirie et de drainage dans la ville de Bertoua dans le cadre du C2D « Capitales régionales ». Pour le citoyen lambda de cette région, que doit-il comprendre de l’acte que vous êtes allé poser dans sa région ?

Avant de vous parler de l’importante cérémonie de lancement des travaux de voirie et de drainage à Bertoua, dans le cadre du C2D « Capitales régionales » que j’ai présidé, qu’il me soit permis de saluer la coopération bilatérale Cameroun-France qui continue à produire des fruits et dénote de la qualité des rapports fraternels et amicaux entre nos deux pays, tels que voulu par Son Excellence Paul Biya, Président de la République, qui ne ménage aucun effort à poser tout acte nécessaire et utile pour le bien-être et la prospérité des populations.

Je salue à cet effet l’Agence française de développement, témoin privilégié de notre marche vers le progrès, pour son implication et sa volonté de nous accompagner sur le chemin de l’émergence économique que les populations camerounaises appellent de tous leurs vœux. Mes salutations s’adressent également aux élites et aux vaillantes et laborieuses populations de la région de l’Est venues à cette cérémonie pour exprimer leur totale adhésion à cet important programme d’investissement dont la plus-value socio-économique n’est plus à démontrer.

Je suis allé à Bertoua pour marquer le démarrage effectif des travaux de la voirie urbaine de la ville de Bertoua dans le cadre du C2D-Urbain. Instruit par le Chef de l’Etat, Son Excellence monsieur Paul Biya, cet événement marque le début de la matérialisation d’un ambitieux projet initié en faveur des populations de la ville. Le C2D de Bertoua c’est environ 21,7 milliards de FCFA.

 

Comment sont répartis les financements débloqués dans le cadre de ce programme mené conjointement entre le Cameroun et la France ?

Dans le cadre du C2D « Capitales régionales », les Infrastructures de voirie et de drainage mobilisent la plus grosse enveloppe. Soit 13,6 milliards de FCFA pour 14,5 km. Viennent ensuite les équipements marchands, 5,4 milliards de FCFA pour 3 marchés ; les espaces publics, 2,1 milliards de  FCFA pour 04 jardins ; et les services urbains, 600 millions de FCFA pour 10 latrines, 06 toilettes publiques et 60 Candélabres solaires.

Je voudrai relever que pour la réalisation de cet important projet, un appel d’Offres international ouvert a été lancé dans l’optique de retenir une entreprise détenant, à la fois, une forte capacité technique et une bonne assise financière pour réaliser des travaux de cette envergure.

Au terme de la procédure d’attribution, le Groupement d’entreprises Sogea-Satom de nationalité française et MAG Sarl de nationalité camerounaise a été adjudicataire du marché pour un délai de 24 mois.

C’est le lieu pour moi de fonder mon espoir sur la réputation des entreprises constituant ce groupement et l’expérience du maître d’œuvre ECTA BTP pour l’obtention des routes et des drains de bonne qualité. Je les invite en conséquence, à user de leur expertise et de leur savoir-faire pour livrer, dans les délais, les infrastructures respectueuses des cahiers de charges auxquels ils ont souscrit et répondant à nos attentes.

 

Ce programme a été lancé le 26 septembre, à la veille des élections présidentielles d’octobre dernier. Ce qui a laissé planer un air de campagne dans votre cérémonie. Malgré ses richesses, la région de l’Est reste considérée comme l’enfant pauvre du Cameroun. Les populations disent voir plus de richesses sortir que de réalisations rentrer. Que répondez-vous à ces populations-là ?

Ce vaste programme vient en complément de toutes les autres actions du Chef de l’Etat. Les plus saillantes sont le Plan d’Urgence triennal pour l’accélération de la croissance économique (Planut) grâce auquel la ville de Bertoua, comme les sept autres chefs-lieux de région, bénéficie d’un ensemble de 100 logements sociaux et des équipements socioculturels associés pour un coût de 05 milliards ; le programme de réhabilitation d’urgence de la voirie qui se déploie dans les différentes régions du territoire national (32 villes) dont la région de l’Est qui s’en tire avec un investissement global de 3,495 milliards dans les quatre villes. A raison de  1,5 milliard de FCFA pour Bertoua ; 525 millions de FCFA pour Abong-Mbang; 630 millions de FCFA pour Batouri; et 840 millions de FCFA pour Yokadouma.

Ce sont là, comme chacun peut le constater, d’importants investissements qui démontrent à suffisance l’intérêt du Chef de l’Etat, Son Excellence Paul Biya, pour la région du Soleil Levant. Des investissements qui, ajoutés à ceux mis en œuvre par d’autres départements ministériels, sont suffisamment éloquents pour laisser entrevoir sereinement l’avenir.

Je ne saurai conclure mon propos, sans rappeler que je compte également sur une forte mobilisation de tous les acteurs : autorités administratives et municipales, Concessionnaires (Eneo, Camtel, Camwater), pour l’accompagnement et le suivi soutenu de l’ensemble de ces projets dans le souci d’une mise en œuvre optimale.

 

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