Enième rappel à l’ordre du ministre des Transports, à l’endroit des opérateurs de transport des marchandises clandestins. Dans un communiqué rendu public le 18 octobre dernier, Jean Ernest Masséna Ngallè Bibehe rappelle les dispositions réglementaires encadrant le secteur des transports routiers en général, et le secteur des transports des marchandises en particulier.
« Le ministre rappelle à l’attention des opérateurs du secteur des transports routiers en général, des groupeurs de marchandises et des organisateurs du transport routier de marchandises en particulier que l’exercice de leurs activités est conditionné par l’obtention d’une autorisation délivrée par le ministre (…) conformément à l’arrêté N°0000183/MinT du 16 février 2006 », écrit Jean Ernest Masséna Ngallè Bibehe.
Selon ladite loi, le dossier d’agrément est constitué d’une demande timbrée au taux et règlement précisant l’activité ainsi que la zone d’exploitation sollicitée ; une copie certifiée conforme de la CNI du postulant ou du gérant de la société pour les personnes morales si l’un ou l’autre est camerounais, ou en vertu d’un accord de réciprocité, un certificat de nationalité étrangère.
Le demandeur doit également présenter une quittance « attestant du paiement au Trésor public, d’une redevance de 100 000 FCFA pour le groupeur de marchandises, et d’une quittance de 500 000 FCFA pour l’organisateur du transport routier de marchandises.
Dans son document, le ministre des Transports ne donne aucun délai de rigueur à respecter par les entreprises exerçant en situation irrégulière. Mais il précise que des sanctions pourraient être prises contre ces transporteurs clandestins.
Depuis son entrée au ministère des Transports, Jean Ernest Masséna Ngallè Bibehe semble avoir fait des sanctions une alternative ultime. En presque huit mois d’exercice, seulement trois avertissements ont été donnés par le ministre des Transports aux opérateurs de son secteur.
Le dernier en date, signé en juillet 2018, rappelait les opérateurs de transport routier interurbain clandestins à se conformer à la loi. Une décision prise à l’issue d’un audit réalisé en août 2017, et qui avait révélé l’existence de 32 opérateurs de transport interurbain clandestins.
Après le rappel à l’ordre, le ministre avait prononcé une suspension de Elegance du Noun, Butrans Voyages, et Super Grand Mifi Plus Voyages.
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