Une panne du GPS au Port autonome de Douala fait perdre le nord aux transporteurs tchadiens et centrafricains

Depuis trois semaines, une panne du Global Positionning System (GPS) de NEXUS+ au Port autonome de Douala (PAD) fait perdre le Nord aux transporteurs tchadiens et centrafricains. L’incident qui dure déjà depuis 25 jours, empêche l’acheminement des marchandises vers ces deux pays voisins de la CEMAC, de même qu’elle plombe l’activité économique de ces acteurs.

Rimtebaye, un conducteur de camion de nationalité tchadienne approché par le quotidien EcoMatin confie : « nous attendons les balises depuis 25 jours aujourd’hui. Nous avons nos chargements, mais nous ne pouvons pas voyager faute de Gps». Salifou Ngombekette, un autre chauffeur de nationalité centrafricaine rencontré par le même journal, ajoute que « la situation devient récurrente (…) Nous n’avons plus d’argent pour couvrir l’attente du Gps. Ce sont des imprévus».

Au-delà de la perte de temps, les camionneurs accusent l’administration douanière, en charge de la gestion du GPS, d’appliquer des mesures tarifaires exagérées. Un camionneur cité par EcoMatin se plaint. « Nous payons 8000 FCFA par jour d’attente, pourtant, le retard ne provient pas de nous. Nous ne pouvons même plus attendre cette validation hors de l’espace portuaire de peur de subir une pose de sabots par les agents de la Communauté urbaine de Douala».

Concrètement, selon le fonctionnement habituel, une fois la marchandise entrée au Port, le transitaire dispose de 10 jours au maximum après la requête. Mais ce délai est désormais rallongé à 30 jours. «les balises ne sont parfois pas disponibles parce qu’il faut attendre le retour de celles apposées sur les camions en transit sur le corridor. Certaines balises reviennent d’ailleurs dans un état défectueux», explique une source jointe par le journal.

Depuis sa mise en service par la DGD en 2009, NEXUS+ et transporteurs n’entretiennent pas un amour parfait. Au premier trimestre 2018 par exemple, la DGD a enregistré 692 requêtes (dans les antennes de Douala et de Ngaoundéré) dans le cadre de leurs missions d’assistance et d’information des usagers de NEXUS+. Par rapport à la même période en 2017, les requêtes sont en progression.

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