Sur environ 80 procédures à dématérialiser, le Guichet unique des opérations du Commerce extérieur (GUCE) a « effectivement » dématérialisé 50. C’est en tout cas ce qu’affirme Isidore Biyiha, le Directeur général de cette institution chargée de faciliter les opérations de commerce extérieur au Cameroun.
Cette performance est « satisfaisante ». Mais le Directeur général du GUCE dit rencontrer une grande réticence des entreprises vis-à-vis des procédures de dématérialisation. Dans une interview accordée au quotidien Mutations, Isidore Biyiha évoque ces goulots d’étranglement.
« Nous sommes dans un environnement qui n’est pas du tout facile ; Les habitudes ont la peau dure. La dématérialisation suppose des transactions sans papiers. Cela voudrait dire qu’on demande à nos administrations, intervenant et opérateurs économiques de travailler sans papiers. Il y a une forme de résistance que nous rencontrons », déplore-t-il.
Pour amener les administrations à s’arrimer, Isidore Biyiha compte sur une prise de conscience des acteurs. Principaux bénéficiaires de ces procédures dont l’objectif est d’apporter plus de célérité et de transparence dans les opérations.
Quant à la levée de bouclier observée il y a quelques temps, le Directeur général du GUCE est sans équivoque. « Nous avons pensé qu’il n’y avait pas de problème. La suite nous a d’ailleurs donné raison, parce que ce mouvement d’humeur n’avait pas de fondement. C’est une résistance au changement. Pour passer à la dématérialisation, il faut se mettre en cause. Il faut accepter de changer de mode opératoire », dit-il.
Avant d’ajouter que : « Ceux qui ont considéré que ça pouvait les gêner et ont suscité ce mouvement, ne voulaient pas qu’on passe à cette phase qui est pourtant cruciale aujourd’hui ».
A la suite de ces remous, le GUCE a pris des mesures. Selon Isidore Biyiha, elles « ont permis d’expliquer davantage, de mieux sensibiliser les uns et les autres. Et aujourd’hui, tous ceux qui pensaient que ça allait freiner les opérations se sont alignés. On a mis en place des dispositifs qui permettent de faire des transactions par Orange Money ».
Car, conclut-il, même s’ « Il y a des administrations techniques qui doivent s’y arrimer. Le guichet unique n’est pas un gendarme, il travaille avec tous les partenaires et administrations, les sensibilise, informe, forme pour que leurs procédures soient dématérialisées ».
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