Au 30 septembre 2022, la situation de l’exécution physico-financière du Budget d’Investissement Public (BIP) est en hausse. Selon les informations communiquées par le Comité National de Suivi de l’Exécution Physico-financière de l’Investissement Public, le taux d’exécution physique des projets s’est établi à 56,10% contre 50,90% à la même période de l’exercice 2021, soit une augmentation de 5,20 points.
Par ailleurs, des 52,88% enregistrés au cours de la même période de l’exercice budgétaire 2021, le taux d’engagement s’est établi à 54,41% (soit 1,53 points). Le taux de liquidation quant à lui est de 53,23% contre 49,50% à la même période de l’année 2021 (+ 3,73 points) ; et le taux d’ordonnancement est passé de 48,78% en 2021 à 49,86% en 2022 (+1,08 points).
Les travaux présidés par l’Honorable Rosette Moutymbo, épouse Ayayi ont également permis de relever de nombreuses difficultés qui plombent l’exécution du Budget d’Investissement Public.
Difficultés
D’abord le contexte économique. Un contexte marqué par la hausse des cours mondiaux du pétrole, la réduction des appuis budgétaires attendus de certains partenaires au développement, la réduction des recettes douanières et l’accroissement des charges salariales au cours du premier semestre de l’exercice 2022.
Mais aussi des problèmes internes, à l’instar de l’appropriation insuffisante des procédures de contractualisation des projets ; le non-respect des plans de passation des marchés ; le faible engouement de certains prestataires à soumissionner à la commande publique dans les régions en proie à la crise sécuritaire ; et la maturation insuffisante de certains projets.
Les administrations sont aussi pointées du doigt. Selon le Comité, elles font preuve de lenteurs dans l’exécution physique de certains projets à financement conjoint en raison du retard dans la mobilisation des FCP. On observe aussi l’abandon de certains chantiers en raison du non-paiement des décomptes et des capacités insuffisantes des co-contractants de l’Administration ; la faible appropriation des procédures d’exécution des FCP et subventions d’investissement.
Enfin, le Comité a relevé des difficultés liées au mécanisme de suivi de l’exécution des projets. Il s’agit entre autres : de la transmission irrégulière des rapports trimestriels sur l’exécution des subventions en investissement ; de la remontée insuffisante de l’information sur l’exécution des ressources transférées aux CTD ; et de la tenue irrégulière des sessions des cadres de concertation dans certaines administrations/régions.
« L’exécution du budget d’investissement public a connu un léger retard par rapport à l’année dernière », a expliqué Rosette Moutymbo, épouse Ayayi. Soulignant que ce retard est lié non seulement aux difficultés déjà enregistrées lors des autres sessions, mais surtout à la mise en place d’une nouvelle nomenclature budgétaire qui a ralenti le démarrage du budget. « Nous croyons que pour les deux mois qui restent nous allons pouvoir rattraper ce retard », a-t-elle rassuré.