Lorsqu’en 2019, le PAD décide de nationaliser les activités sur le Port de Douala-Bonabéri, les opérations de dragage sont fortement perturbées. Selon les données officielles, environ 30% des exploitations étaient perdues chaque année du fait notamment de l’encombrement des quais, des darses et des plans d’eau et des quais par des épaves flottantes et enfouies. Pour remédier à la situation, le Port Autonome de Douala (PAD), crée une régie du dragage.
L’entreprise dirigée par Samuel NGONDI EBOUA investit environ 4,7 milliards de FCFA dans une opération de désencombrement des quais, des darses et des plans d’eau. A ce jour, l’opération porte déjà ses fruits.
A lire : Cyrus NGO’O (DG PAD): Voici pourquoi nous avons décidé de nationaliser les activités au PAD
Les premiers, sont d’ordre opérationnels. Lancée au lendemain de sa création, la phase 1 des opérations d’enlèvement des épaves flottantes est aujourd’hui bouclée. Les travaux exécutés par la firme BONIFACIO SARL ont permis de sortir des eaux une trentaine d’épaves de navires.
Dans le cadre de la phase 2, actuellement en cours, la société italienne Lucatelli (entreprise attributaire) est chargée d’enlever 50 autres épaves (notamment au niveau du quai BOSCAM en zone avale) dans l’optique de le rendre à nouveau opérationnel pour les échanges avec les pays de l’Afrique centrale.
« C’est dans ce cadre que la darse de pêche a été entièrement libérée pour la réalisation de l’ambitieux projet de construction du nouveau port de pêche », souligne Gilles ENGUENE, Directeur du draguage et de la logistique maritime au Port Autonome de Douala.
Les épaves…
Les deuxièmes fruits sont d’ordre financier. Grâce au contrat signé mi-2021 avec PUKALY International, le Port Autonome de Douala table sur des recettes d’un peu plus de 34,749 milliards de FCFA d’ici 2050. Dont environ 1,339 milliards de FCFA « représentant la redevance domaniale et 33,350 milliards de FCFA pour l’achat des sédiments bruts issus des fonds marins », précise le PAD.
Au-delà des recettes issues de la vente des sédiments, le fer extrait des navires est une source supplémentaire d’argent. « Des monticules d’épaves ont été renflouées, découpées et posées à quai. Une bonne partie est déjà sortie, parce qu’au fur et à mesure qu’on découpe, ces épaves sortent pour ne pas encombrer les plateformes. Lorsque l’épave est posée à quai, elle va du ressort du ministre des Transports qui préside une commission ad-hoc pour pouvoir vendre ces épaves sous forme de ferraille », ajoute Gilles ENGUENE.