Cyrus NGO’O (DG PAD): Voici pourquoi nous avons décidé de nationaliser les activités au PAD

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Cyrus NGO'O. Directeur Général du PAD

Depuis la visite du Premier Ministre au Port Autonome de Douala, et son allocution lors de la cérémonie de présentation des nouveaux engins nautiques, c’est la première fois que Cyrus NGO’O, le Directeur du PAD s’exprime par voie de presse. Dans l’éditorial qu’il signe dans le tout nouveau magazine du Port Autonome de Douala, le DG du PAD explique les choix opérés dans la nationalisation des activités dans cette place portuaire. Et présente les premiers résultats enregistrés depuis 2019.

Pourquoi avoir procédé à une nationalisation des activités au PAD ?

Premier Ministre, Chef du Gouvernement qui, à l’occasion de l’inauguration et la mise en eau des équipements nautiques nouvellement acquis par le PAD, en a profité, en Chef de chantier, pour visiter les travaux de rénovation, de modernisation et de transformation en profondeur du Port de Douala-Bonabéri. La présence du Chef du Gouvernement sur les quais du Wouri marquait le lancement officiel de la Régie Déléguée du Dragage.

En effet, face à ce tonneau des danaïdes qu’était devenu le dragage, il était urgent d’arrêter les frais. L’internalisation s’imposait. Au-delà de la réduction drastique des coûts, c’est la souveraineté du Cameroun sur la principale voie d’accès d’entrée et de sortie des marchandises qui a été retrouvée. Car, le risque a souvent été très élevé de voir le chenal inaccessible du fait du chantage permanent d’arrêt des travaux, brandit tout le temps par les entreprises privées multinationales commises à cette activé régalienne. Au-delà, cette activité doit désormais être également productrice de richesse.

Au sujet du dragage

L’Autonomisation du Dragage, a été une étape de plus dans le processus de normalisation instruit par le gouvernement de la République, et la reprise en main, ferme, de certains pans d’activités de notre port. Elle survient après la création de la RTC qui a repris avec des résultats probants, l’exploitation du Terminal à Conteneurs. Les résultats sont là et parlent d’eux-mêmes.

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En somme, et pour la première fois depuis une quinzaine d’années, l’entièreté des revenus de l’exploitation de notre Terminal à Conteneurs, outil de production de richesses dans un port, est restée dans le circuit économique national. C’est dire, que le Chef de l’État, Son Excellence Paul Biya, dans sa grande sagesse, a une fois de plus eu raison en suspendant, le 23 octobre 2019, la signature d’attribution de la gestion et de l’exploitation du Terminal à Conteneurs à un nouveau concessionnaire, afin de vider les contentieux pendants devant les tribunaux du Cameroun et d’ailleurs, au sujet de ce pan important de l’activité portuaire de Douala.

Face à cette procédure qui s’annonçait longue, et au danger qu’elle faisait courir à l’économie Camerounaise, suite à un arrêt d’exploitation du Terminal à Conteneurs, la création de la RTC apparaît aujourd’hui comme une décision juste, idoine, efficace et patriotique. La prolongation de trois ans renouvelables de la durée de la RTC vient conforter cette option.

Au sujet de la Régie Déléguée de Remorquage

Faisant suite à l’échec des négociations entre le PAD et BOLUDA France, adjudicataire provisoire de l’Appel International à Manifestation d’Intérêt du 14 septembre 2018 pour le remorquage, le Conseil d’Administration du PAD, réuni en sa 92ème session, le 22 décembre 2020 et en application de l’article 3 alinéas 1,2 et 3 du décret du 24 janvier 2019, portant réorganisation du Port Autonome de Douala, a créé la Régie Déléguée du Remorquage.

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En effet, le Port Autonome de Douala exigeait de Boluda France, entre autres : l’acquisition simultanée de deux remorqueurs neufs au nom du PAD, dans un délai maximum de trois mois après l’entrée en vigueur du contrat, et à mettre en service au plus tard, durant la 2ème année d’exploitation ; l’amélioration des installations de la concession (Bureaux, ateliers etc.); l’acquisition d’un remorqueur neuf, au nom du PAD et à mettre en service au plus tard durant la huitième année de la concession. L’adjudicataire provisoire a préféré jeter l’éponge. Le PAD a pris ses responsabilités.

Au sujet du Lamanage

Quant au Lamanage, séparé dans la concession du remorquage, pour plus d’efficacité, l’Appel International à Manifestation d’Intérêt donnait la priorité aux entreprises nationales. Et c’est la société de projet, de droit camerounais baptisée DOUALA MOORING COMPANY (DMC) qui est désormais chargé de fournir aux usagers du Port de Douala-Bonabéri, les services de lamanage aux standards internationaux de qualité et de sécurité sur une disponibilité permanente.

Au sujet de la sécurisation de la zone portuaire

La sécurisation de l’espace portuaire annoncée le 6 octobre 2011 à Douala par Paul Biya, alors candidat à l’élection présidentielle de cette année-là, est effective. La Régie de sûreté et de sécurité du Port de Douala-Bonabéri, baptisée Douala Port Security (DPS) est fonctionnelle et active. Terminé, l’époque d’un port ouvert à tous les vents et insécure.

Comme vous pouvez le constater, le Coronavirus n’a pas eu raison de notre ardeur, de notre courage et de notre détermination à mener les missions qui nous ont été confiées. Les résultats obtenus dans l’adversité sont le produit d’une dynamique collective qui est, et demeure le leitmotiv de notre action au sein de cet organisme. La dynamique collective dont je parle, traduit notre volonté, celle de l’État stratège, de faire du Port de Douala-Bonabéri, un véritable catalyseur de l’amélioration du climat des affaires et de la croissance économique de notre pays.

Extrait Edito, Magazine Le PAD Ed. Spéciale février 2021

 

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