Achevés depuis 2021, les 60 km de la première phase de l’autoroute Yaoundé-Douala seront mis en service après la livraison imminente des voies de raccordement. La première porte sur le raccordement de l’autoroute au réseau urbain de Yaoundé par Nkolbisson. Et la deuxième voie porte sur la raccordement de l’autoroute à la Nationale N°3 par Boumnyebel. Le tout, pour un linéaire total de 25,11 km.
Contrairement à ce qui apparaît, cette infrastructure tout à fait nouvelle pour la plupart des automobilistes camerounais, a ses spécificités, ses contraintes, ses normes de sécurité totalement différentes d’une route classique.
Ce vendredi, 26 janvier 2024, Une vingtaine de personnes (transporteurs de poids lourds, leaders syndicaux etc.) ont pris part à un atelier de sensibilisation en prélude à la mise en service officielle de cette infrastructure autoroutière. L’événement organisé par le Ministère des Travaux Publics, et animé par SECUROUTE était articulé autour de trois exposés. « Généralités sur la sécurité routière et la route » ; la « Présentation de l’autoroute » ; et la « Gestion de la sécurité sur l’autoroute ».
« Nous avons défini une autoroute, présenté ses parties, dit comment elle fonctionne. Nous avons également présenté les risques de l’autoroute ; ne pas faire demi-tour, ne pas faire la marche en arrière… Nous avons aussi fait savoir que pour sortir de l’autoroute, il faut choisir sa voie avant de le faire ; pour y entrer, il faut le faire prudemment en s’assurant que personne ne l’empêche», a indiqué Martial Mamfred Missimikim, expert-Consultant international, Directeur Général de SECUROUTE.
Pendant les échanges, les participants ont par ailleurs appris que la loi sur le code autoroutier n’est pas encore sortie. Sa promulgation devrait permettre d’encadrer la circulation sur les infrastructures autoroutières.
« Apres avoir presente la terminologie d’une autoroute, nous nous sommes apensentis sur les risques liés a la mauvaise utilisation cet ouvrage. Notamment , l’interdiction formelle faire rouler a contre-sens, de faire demi tour, de router sur la bande d’arrêt d’urgence. Les entrées et les sorties de l’autoroute ont fait l’objet des longues explications. Les participants ont été appelés a rester a l’écote des dispositions complémentaires a apporter du code de la route en ce qui concerne le volet de la vitesse maximale et minimale a pratiquer sur les autoroutes au Cameroun ainsi que les types d’usagers qui y auront accès », a ajouté Martial Mamfred Missimikim.
Syndicats
Pour Jean-Paul Claude Noah, ce séminaire vient à point nommé. « De temps en temps, en venant de Douala, nous circulons déjà sur cette autoroute. Nous avons commencé à voir de petits manquements. Il était quand même important que ce séminaire puisse se tenir pour voir comment établir la cohabitation surtout entre les gros porteurs, les transporteurs et les voyageurs », a-t-il réagi.
Pour le leader syndical, « C’est un gros problème pour nous, parce que la vétusté du parc automobile est inquiétante. Nous disons qu’en se mettant sur l’autoroute, nous sommes contents, mais nous devons faire comme Total, qui a fait des arrangements avec les transporteurs. Celui qui voudra accéder à l’autoroute avec un gros porteur, doit signer un cahier de charges, afin de s’assurer que son matériel peut tenir à une vitesse constante sur l’autoroute et même les entreprises de transports péri et interurbains des voyageurs. Il faut mettre en place une législation qui sécurise la circulation sur cette autoroute ».
Pour rappel, c’est le 25 octobre 2023 que le Ministère des Travaux Publics a lancé la campagne d’information des riverains et usagers de l’autoroute Yaoundé-Douala (phase 1). L’entreprise SECUROUTE, avait été sélectionnée par l’Etat à l’issue d’un Appel d’Offres pour conduire cette campagne en prélude à la mise en service de l’infrastructure.
