Cameroun-Corridors de la CEMAC : Mention honorable pour le Port autonome de Douala dans la réduction des pratiques anormales

0

C’est du moins ce qu’il faut retenir de l’enquête menée par l’Institut sous-régional de la statistique et d’économie appliquées (ISSEA). L’investigation s’inscrit dans le cadre de l’Observatoire des Pratiques Anormales (OPA) sur les principaux corridors d’Afrique Centrale. C’est un Programme d’appui à la gouvernance des infrastructures nationales et régionales (PAGIRN), mis en place par la CEMAC, et principalement financé par l’Union Européenne, au titre du 11ème FED.

L’ISSEA attribue la mention honorable attribuée au Port autonome de Douala (PAD),  à la digitalisation des procédures, laquelle a réduit à leur plus simple expression,  les faux frais exigés naguère  lors de certains contrôles. Selon les résultats de l’enquête présentés le 17 juillet dernier à la direction générale du PAD, dans la capitale économique du Cameroun, l’abondance des points de contrôle, les surcoûts, le vol des marchandises sont déjà quasi inexistants.

A lire : Le Port Autonome de Douala (PAD) clôture l’année 2023 avec un total bilan en hausse de 9,43%

Tout l’opposé des années antérieures. Le délai entre le début de dédouanement et la signature du titre de transit est maintenant passé de 15 à 8 jours. Il y a cependant des aspects à parfaire, n’a pas manqué de souligner l’enquête réalisée par l’ISSEA, par le truchement de l’OPA, lequel   travaille depuis 2021 sur les corridors Douala-Ndjamena, Douala-Bangui, Douala-Yaoundé-

Libreville. Ce travail a permis de se rendre à l’évidence que les chauffeurs de camions rencontrent plusieurs difficultés lors de l’acheminement des marchandises dans leurs pays respectifs.

Entre mauvais état des routes, faux frais de paiement, ils sont exposés à divers dangers durant leur long et périlleux voyage.

Mis sur pied par la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) dans le cadre du PAGIRN, l’OPA a bouclé son étude par l’enceinte portuaire de Douala, point de départ des cargaisons et dont les transporteurs se plaignaient de faire face aux tracasseries qu’aucun travail bien fait ne peut justifier.

Lire aussi : L’Institut Pigier Cameroun remet un diplôme d’honneur à Cyrus NGO’O, DG du Port Autonome de Douala (PAD)

Les résultats ont ainsi été présentés à la direction générale du PAD, en présence des responsables de cette infrastructure stratégique, et d’une équipe de l’ISSEA, conduite par le Prof.  Robert Ngonthé, chef de projet adjoint de l’OPA-AC.  Directeur de l’Analyse, de la Prospective et de la Coopération au PAD, Nguené Nteppe a échangé plus amplement avec la délégation de l’ISSEA

Pour ce qui est de la fluidité dans les procédures, l’enquête

a été menée sur trois principaux groupes :  les Commissaires agréés en douane ; les marchandises en transit et les transporteurs. Les résultats révèlent qu’afin d’acheminer différents types de marchandises du Port autonome de Douala vers leurs pays respectifs, les transporteurs empruntent ce qu’on appelle des corridors. Il s’agit en fait d’une  route aménagée pour leur permettre de circuler de manière fluide partant de Douala à destination de Bangui, de Ndjamena, et de Libreville. Une fois dans l’enceinte portuaire de Douala,  et après réception de leur cargaison, les transporteurs doivent traverser différents points de contrôle avant d’avoir l’autorisation de circuler le long des corridors. Les camions doivent passer entre autres par le pont bascule, le chargement à la régie du terminal à conteneur, la pose de la balise GPS, le pesage. La validation du manifeste (bordereau) peut prendre en moyenne 4 ou 5 jours.

A en croire le Prof. Robert Ngonthé, et contrairement aux années antérieures, le délai entre le début de dédouanement et la signature du titre de transit est passé de 15 à 8 jours. La réduction des délais, les faux frais exigés lors de certains contrôles, ont considérablement été réduits. La sécurité également a été améliorée, le phénomène de vol de marchandises qui était décrié a également été réglé. L’analyse des enquêtes montre qu’aucun chargeur ne s’est plaint du vol de ses marchandises de nos jours. Une amélioration qui a-t-il dit, est à l’actif du top management du PAD qui a essentiellement misé sur la digitalisation des procédures. Des résultats qui ont valu au PAD la « Mention Honorable » par l’OPA-AC.

Des points à parfaire

Toujours selon le Pr Robert Ngonthé, les faux frais résiduels qui existeraient aujourd’hui sont souvent liés à la situation du transporteur qui se voit obligé de négocier parce que lui-même n’est pas conforme ou alors son camion. Pour le Directeur de l’Analyse et de la Prospection et de la Coopération du PAD, les points d’achoppement sur lesquels il faut travailler, sont davantage techniques que de toute autre nature : la connexion Internet, les coupures d’électricité.

Au terme de l’enquête, les résultats seront présentés durant un atelier sous-régional sur les pratiques anormales observées sur les principaux corridors de la région Afrique centrale.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here