Les populations riveraines de l’emprise de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen ont jusqu’à la « fin de ce mois de septembre 2019 » pour « libérer ». Faute de quoi, leurs domiciles seront purement et simplement démolis « par les autorités administratives ».
Ce message qui rappelle les jours sombres des déguerpissements des années 2008 à Yaoundé, n’est pas celui de « Jack Bauer ». Du célèbre surnom donné à Gilbert Tsimi Evouna, le Délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé (CUY).
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Autoroute Yaoundé-Nsimalen : Les populations refusent l’argent du gouvernement
Mais plutôt celui de Célestine Ketcha Courtès, la ministre de l’Habitat et du développement urbain (MINHDU), et Henri Eyebe Ayissi, le ministre des Domaines, du cadastre et des affaires foncières (MINDCAF).
Concrètement, écrivent les deux membres du gouvernement, « aucune construction ne sera tolérée, ni maintenue ou épargnée dans l’emprise des 200 mètres sécurisés aux abords de l’autoroute, dont l’aménagement est l’un des critères déterminants pour conférer le caractère normatif autoroutier à cette importante infrastructure nationale, par référence aux standards internationaux dans le domaine ».
Le communiqué conjoint signé ce 23 septembre 2019 est, précisent-ils, est la conclusion de la visite interministérielle de sensibilisation en vue de l’accélération de la réalisation des travaux des abords de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen. Une visite effectuée le 12 septembre dernier.
Ce qui va se passer
Les opérations de démolition démarrent cette fin de mois de septembre, « au regard du caractère urgent des travaux à réaliser et des délais impératifs impartis pour leur achèvement », peut-on lire dans ledit communiqué.
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Les deux membres du gouvernement recommandent aux autorités administratives territorialement compétentes de « rassurer les populations sur la prise en compte de leurs requêtes (formulées le 23 septembre) au sujet des dispositions prises pour le paiement effectif et exhaustif, par l’Etat, de leurs indemnités compensatoires, suite aux expropriations décidées, ainsi que des besoins qu’elles ont exprimés en rapport avec l’impact du projet dans leurs cadres de vie ».
Car, précisent-ils, le chantier de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen (section rase campagne) doit être livrée dans quatre mois. Soit au plus tard en fin janvier 2020.
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