Le Cameroun vit une fin d’année de deuil. Après le décès d’une cinquantaine de personnes dans plusieurs accidents survenus sur plusieurs axes routiers ce dimanche, 27 décembre. Pourquoi tant de morts chaque tant de morts sur nos routes en période de fêtes de fin d’année ?
Les accidents ne sont pas des phénomènes du hasard, ce sont actions d’inattention et d’incivisme que nous pouvons éviter. Un accident de la route est dans la majorité des cas le résultat d’un choc entre un véhicule et un élément de l’environ.
Dans tous les cas, l’accident est au cœur d’un système composé de trois éléments : l’homme ; le véhicule ; et l’environnement. Toutefois, il faut savoir que 91 % des accidents sont dus à un mauvais comportement du conducteur (négligence, inattention, fatigue, imprudence, prise de risque) lié paradoxalement à un excès de confiance.
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Cameroun-Urgent : Plus de 50 morts dans plusieurs accidents survenus ce dimanche, 27 décembre 2020
Les drames de fin d’année sur nos routes, relèvent tout simplement d’un manque du respect du code de la route. Les agences de voyage soumettent les conducteurs à exercer au-delà du temps réglementaire de conduite avec les affluences des passagers en ces temps de fête.
Il y a quelques jours, le Ministère des transports a lancé la campagne de prévention routière baptisée « ZERO ACCIDENT ». Peut-on dire que cette campagne n’a pas eu les résultats escomptés ?
Cette campagne de « ZÉRO ACCIDENT » n’est pas efficace et n’a aucune cible. Il faut savoir qu’une campagne de sensibilisation à la sécurité routière doit avoir des thèmes précis et des cibles précises, et se dérouler en permanence sur les différentes espaces choisis à cet effet. Notamment, les places publiques, les commerces, les écoles, les collèges et lycées, sur les différentes routes nationales, provinciales et départementales.
Mais le Ministère transports a préfère mener une campagne de prévention qui consiste à demander des équipements de sécurité de bord : les extincteurs, la boîte à pharmacie, le gilet et cette fameuse cale métallique.
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Au regard de l’état des véhicules et de l’impact du choc de ce drame de la route à Nomalé, peut-on mettre en cause la défaillance technique de ces engins ? Puisque la visite technique automobile est obligatoire.
Il est possible au vu du drame qui s’est déroulé à Nomalé de mettre en cause des défaillances techniques des véhicules mais sans exclure le comportement des conducteurs. Il y a d’autres questions que l’on doit se poser. Etaient-ils sous le coût de la somnolence, la fatigue, l’alcoolisme ou de stupéfiants, la surcharge, Voilà des thèmes sur lequel le Ministère des Transports devrait mener la campagne de prévention routière. Concernant la visite technique automobile, cela reste un paradoxe. Encore que faut-il voir ce qui concerne les sociétés d’assurance.
Pensez-vous que l’état actuel du réseau routier de la route Yaoundé-Bafoussam peut-être une des causes de cette drame ?
L’état actuel de la route nationale N°4 est bon. C’est vrai qu’il manque à faire, notamment au niveau de la signalisation verticale et horizontale sur cette route qui est en train d’être réhabilité du carrefour Obala-Bafia-Makénéné-Bafoussam-Babadjou. Les causes profondes de ce drame restent le facteur humain.
Que proposez-vous aux pouvoirs publics pour éradiquer, ou réduire les accidents de la route ?
Les pouvoirs publics notamment le Ministère des Transports (qui est en charge de la sécurité routière) devraient organiser les états généraux de la sécurité routière. En impliquant tous les acteurs concernés, les associations, les ONG, les sociétés d’assurance et les différents organismes étatiques.
Interview réalisée par Frégist Bertrand TCHOUTA
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