Dans le cadre de la lutte contre la contrebande et les trafics illicites, les équipes de la douane ont affaire à des réseaux utilisant des techniques de plus en plus sophistiquées.
Ce samedi, 22 octobre, deux véhicules (un RAV4 et un Corolla), « Couverts par une fine décoration » de mariage sont tombés dans les filets tendus par les équipes d’intervention de la Mission Halcomi lll (Halte au Commerce Illicite) de la Zone 3.
En effet, « ces derniers, rassurés par un renseignement de première main », ont saisi les véhicules importés en contrebande, « avant qu’elles ne rejoignent le cortège nuptial», renseigne la Direction Générale des Douanes (DGD).
Après vérification, les douaniers se sont rendus compte que les deux véhicules, présentés comme étant destinés au transport du marié et de la mariée, possédaient de faux documents.
En tout cas, leur numéro de châssis ne figurait pas dans COSMOS, l’application développée par la DGD dans laquelle sont référencés tous les numéros de châssis des véhicules régulièrement au Cameroun.
En saisissant les véhicules des mariés, la Douane n’a-t-elle pas porté un mauvais coup à l’union de ces deux Hommes ? Non, répond une source bien introduite.
Selon celle-ci, de mariage, il n’était jamais question. Les contrebandiers, croyant pouvoir détourner l’attention, avaient eu l’ingénieuse idée de décorer leurs butins aux couleurs du mariage. Ce « faux acte » a heureusement été détecté.
« Les deux automobiles ont été conduits au siège du Secteur des Douanes de l’Adamaoua pour les suites contentieuses », précise l’administration dirigée par FONGOD Edwin NUVAGA.
Utiliser des occasions solennelles pour passer entre les mailles du filet, ce n’est pas une stratégie nouvelle. En janvier dernier, pendant la CAN TotalEnergies 2021, les équipes de la Douane avaient fait la saisie de plus d’une demi-dizaine de véhicules de contrebande.
Couverts par les immatriculations officielles de la CAN, les véhicules avaient soigneusement été insérés dans un cortège d’officiels de la compétition. Une tenue qui n’avait pas suffi à échapper à la vigilance des douaniers.
