Sûreté aérienne : La CCAA fait un pas vers la mise en place d’un plan d’actions contre les MANPADS

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Fin de formation des primo-formateurs aux MANPADS

Le Cameroun dispose désormais de ses propres formateurs sur les questions liées à la lutte contre les vulnérabilités face aux missiles portatifs et armes d’infanterie (en anglais Man Portable Air Defense System MANPADS).

A l’issue d’une session de formation tenue du 27 au 31 mai dernier, les 15 cadres issus de la CCAA, de l’ASECNA, d’ADC SA, de la Police, de la Gendarmerie et de l’Armée de l’Air ont acquis le statut de primo-formateurs MANPADS. Un statut qui leur donne désormais des compétences pour former d’autres agents de sûreté de l’aviation civile camerounaise.

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Pour obtenir ce statut, ils ont suivi une formation axée sur cinq points. La familiarisation avec les différents types de MANPADS ; le renforcement de la réactivité des différents acteurs de la plateforme aéroportuaire aux informations fournies par les autres services ; la diffusion des fiches réflexes sur la détection des menaces ; l’acquisition des connaissances approfondies du terrain ; et la mise en place d’un système efficace de remontée de renseignements. Cette formation de cinq jours était la deuxième session, après celle de 2022.

OACI

Au-delà du nouveau statut des formateurs, l’autorité aéronautique (CCAA) compte sur les 15 primo-formateurs camerounais pour contribuer à l’élaboration d’un plan d’action correctrice des risques MANPADS identifiés dans les zones aéroportuaires de Yaoundé Nsimalen lors de l’AUDIT USAP CMA de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI).

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Selon Assoumou Paule épouse KOKI, Directrice générale de l’autorité aéronautique, « Ces vulnérabilités sont d’autant plus à craindre que désormais l’aviation civile fait face à des menaces émergentes telles que l’usage des missiles sol-air à très courte portée. Ces armes sont très redoutées dans la mesure où elles sont susceptibles d’être utilisées contre des avions commerciaux lors des phases de décollage et d’atterrissage et, plus généralement, contre les appareils volant à portée de tir de ces engins (c’est à dire à 3.700 mètres d’altitude) ».

Au niveau international, plusieurs organismes comme l’Union européenne accompagnent des pays africains dans le renforcement de leur sûreté aérienne contre les MANPADS. Depuis 2020, l’organisme européen finance entièrement un projet de sûreté de l’aviation civile en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient (CASE II). L’objectif global de ce projet est mis en œuvre par la Conférence européenne de l’aviation civile est de contrer la menace terroriste qui pèse sur l’aviation civile. Depuis 2020, le projet CASE II bénéficie d’un budget de huit millions d’euros (autour de 4,9 milliards de FCFA).

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