Monsieur le ministre, vous avez dirigé la première traversée à pied du Pont sur la Sanaga à Nachtigal. Ce n’est certes pas la fin des travaux, mais vous avez mis une solennité à cet événement. Pourquoi ?
C’est avec un grand plaisir que je me suis retrouvé sur ce pont, accompagné du Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Travaux publics, chargé des routes, certains de mes principaux collaborateurs pour procéder à la première traversée à pieds du Pont sur le fleuve Sanaga, ici même à Nachtigal. C’était un moment symbolique, de la construction de ce pont, que nous avons marqué aux côtés de notre partenaire au développement, l’Agence française de développement.
J’en profite d’ailleurs pour renouveler la sincère reconnaissance du gouvernement du Cameroun pour l’important financement que la Banque africaine de développement a consenti pour les travaux. A hauteur de plus de 12,4 milliards de FCFA.
Pour répondre à votre question, ce pont est le fruit de la dense coopération entre le Cameroun et la France. Hier, c’était le bac, aujourd’hui, c’est un pont. C’est le symbole de l’amitié entre deux peuples (français et camerounais), mais c’est davantage le symbole des rapprochements des peuples du Cameroun et de modernisation de nos infrastructures. J’ai d’ailleurs, à cet effet, invité les uns et les autres à accompagner les groupements d’entreprises et d’études techniques Razel Bec/Razel Cameroun, et des bureaux d’études Studi International et Ecta BTP qui ont réalisé cette belle réussite infrastructurelle.
La construction d’un pont revêt, outre sa dimension symbolique, la marche d’un peuple vers le progrès. Et c’est à ce titre que monsieur le Président de la République, son Excellence Paul Biya, affirmait, lors de la cérémonie de pose de la première pierre du second pont sur le Wouri le 14 novembre 2013 que : « le pont est un moyen inventé par les hommes pour dominer la nature. Dans les temps les moins anciens, les ponts sont des ouvrages d’art qui témoignent des progrès techniques enregistrés par la civilisation humaine. Il me semble qu’au regard des savoirs technologiques et techniques mobilisés en vue de sa réalisation ».
Le pont sur la Sanaga assure son ancrage dans cette compréhension de monsieur le Président de la République. Car l’ouvrage donne à relier les deux départements de la Lékié et du Mbam et Kim. A fluidifier et à densifier les échanges commerciaux entre les régions septentrionales et méridionales de notre pays. Bien plus, la construction du Pont sur la Sanaga ici à Nachtigal, avec l’aménagement de la route Batchenga-Ntui-Yoko-Léna-Tibati, permet de réduire de plus de 200 km la distance entre Douala et Ngaoundéré. Avec pour conséquence, l’amélioration de la compétitivité du réseau camerounais comparé aux offres alternatives de désenclavement utilisés par les pays sans façade maritime.
Après la circulation des piétons, à quand la circulation des véhicules et des marchandises ?
Aussi, l’ouvrage dont nous ouvrons la traversée à pieds ce jour, est un pont dont il convient de saluer la construction. De célébrer l’aboutissement des travaux. Sa conception a tenu compte de la sécurité des piétons. A travers la pose des glissières en béton armé et métalliques de part et d’autre des trottoirs. La traversé à pieds va être ouverte. Les travaux de chaussée, de remblais d’accès et de pose des équipements de sécurité vont se poursuivre intensément. L’ouverture définitive de l’ouvrage à la circulation interviendra certainement en février 2020.
Je voudrai, à cet égard féliciter et encourager le groupement d’entreprises Razel Bec/Razel Cameroun pour son professionnalisme.
Nous nous approchons de la fin d’année. Pouvez-vous nous dire un mot sur la situation des projets en cours de réalisation au Cameroun actuellement ?
Dans le cadre de son programme politique, le Président de la République, son Excellence monsieur Paul Biya, a fait de la modernisation et de la densification du réseau routier camerounais la pierre angulaire du progrès. Car la route du développement passe par le développement de la route.
Il en résulte de nombreux chantiers routiers qui sont en cours d’exécution avec de nombreux partenaires techniques et financiers. L’objectif étant de faciliter les échanges commerciaux, d’impulser les activités économiques tant à l’intérieur que dans la Sous-région.
Ainsi, en sus du projet Batchenga Ntui-Yoko-Léna-Tibati, dont une section nous accueille aujourd’hui, d’importants chantiers routiers sont en cours de réalisation dans notre pays. Nous avons l’aménagement de la route Lélé-Ntang-Mbalan, sur le corridor Sangmélima Ouésso en république du Congo. Nous avons la reconstruction de la route Yaoundé-Bafoussam-Babadjou, qui est un chainon manquant du corridor Bamenda-Enugu au Nigéria. Avec, bien entendu, la construction d’un pont sur la Cross River entre Mfum au Nigéria, et Ekok au Cameroun. Nous avons la reconstruction de la route Maroua-Mora-Dabanga-Kousseri. Celle Olama-Bingambo-Grand Zambi-Kribi, ou encore l’aménagement de la route Kumba-Mamfe. L’aménagement prochain de la Ring Road. Et la construction prochaine du Pont sur le Logone entre Yagoua au Camroun, et Bongor au Tchad, pour ne citer que ceux-là.
Plus de 1453 km de route sont en construction dans notre pays. Chaque route aménagée ou réhabilitée, chaque pont construit, est un pas de plus vers la transformation du paysage routier de notre pays. Ainsi, marche résolument le Cameroun vers le destin d’un nouveau pays industrialisé, avec des infrastructures routières viables. Tout commençant par la route, passant par la route, et finissant par la route.
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