Au Cameroun, selon l’INS, les coûts du transport ont progressé de 6,4% en cinq ans (entre 2016 et 2021).

0

En cinq ans, les coûts du transport ont progressé de 6,4% au Cameroun, rapporte l’Institut National de la Statistique (INS) dans une note hors-série rendue publique au cours de ce mois de février 2022.

Cette hausse reste cependant minime, au regard de l’envolée des prix sur certains produits évalués par l’organisme étatique dirigé par Joseph TEDOU. Par exemple, les prix des restaurants et hôtels  ont gagné 12,8% ; ceux des produits alimentaires ont augmenté de 12,5% ; les « articles d’habillement et chaussures » ont cru de 10,6% ; et les coûts du « logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles » sont montés à 8,4%.

A lire sur bougna.net

Selon l’INS, au cours de l’année 2021, le coût du transport est resté plus élevé à Douala qu’à Yaoundé

Dans son document de 19 pages, l’Institut National de la Statistique n’établit pas clairement un lien de cause à effet entre le coût des transports et celui des autres biens de consommation. Cependant, à certains niveaux du rapport, il montre comment les infrastructures de transport ont impacté sur ceux-ci.

« Les prix des produits alimentaires ont grimpé localement sous l’effet de la réduction de la mobilité au niveau des frontières, (…) l’approvisionnement limité des grands centres de consommation à cause de la dégradation de certains axes du réseau routier ou ferroviaire », peut-on lire dans l’étude.

De même, l’institut qui précise avoir travaillé sur « Le prix observé qui est le prix payé par un consommateur qui ne bénéficie d’aucune condition particulière et pour un achat au comptant » mont note un impact des perturbations du trafic international sur les biens de consommation.

A lire aussi sur bougna.net

Au Cameroun, selon l’INS, l’explosion des coûts du transport maritime contribue à entretenir les tensions inflationnistes

« Suivant l’origine des produits, l’inflation cumulée est soutenue par la progression des prix des produits locaux. Toutefois, on observe que l’inflation sur les produits alimentaires importés est de 20,9% en 5 ans. La hausse des prix est liée aux dysfonctionnements provoqués par la pandémie notamment la restriction des importations, l’explosion des coûts de transport maritime et la crise énergétique », analyse l’institut.

Mesures gouvernementales

En réponse à cette situation socioéconomique tendue, l’INS constate une mobilisation des pouvoirs publics dans le but de mettre en œuvre les mesures « fiscales et douanières » de lutte contre la spéculation, d’approvisionnement régulier et suffisant des marchés.

A lire aussi sur bougna.net

Cameroun : en sept ans, la proportion d’entreprises créées dans le secteur des transports a progressé de +0,1% (RAPPORT)

« La poursuite du désenclavement des zones de production pour faciliter la desserte des produits vers les marchés pour la commercialisation reste de mise, y compris la mise en place d’une chaîne de transport adaptée en vue de réduire substantiellement les pertes après récolte », conclut le rapport.

Bon à savoir, sur l’ensemble des cinq années cinq ans (entre 2016 et 2021), l’INS a noté une progression du niveau général de prix de 9,2%. Le secteur des transports n’a contribué à cette inflation qu’à hauteur de 0,8%. Loin derrière Produits alimentaires et boissons non alcoolisées par exemple, qui ont contribué à hauteur de 4,0%.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here