Selon des sources généralement bien introduites, la Présidence de la République a donné le feu vert à Patrice MELOM pour signer le contrat de concession avec ICTSI sur l’exploitation du Terminal Polyvalent du Port Autonome de Kribi.
Cette information n’a pas été confirmée par le Port Autonome de Kribi (PAK). « Nous restons dans l’expectative. Nous croisons les doigts », s’est contentée de réagir un membre du Top management du PAK joint par bougna.net.
L’accord de la Présidence de la République survient près d’un an, jours pour jours après l’annonce, par le gestionnaire du Port Autonome de Kribi, des résultats de l’Appel d’Offres international restreint pour la concession des activités de développement, d’exploitation et de maintenance du Terminal polyvalent. C’était le 13 juin 2019.
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La PRC est quelque peu en cohérence dans sa gestion du dossier de la concession du Terminal Polyvalent du PAK. « Il y a exactement un mois, le Président de la République, Paul Biya, signait deux décrets. L’un, portant réorganisation et fonctionnement du Port Autonome de Kribi. Et l’autre, portant approbation des statuts de l’entreprise. Je pourrai simplement dire que le Président de la République a voulu faire une mise à jour du PAK avant d’autoriser l’installation des philippins », analyse un acteur de la communauté portuaire.
Le cas KPMO
Ce feu vert de la Présidence de la République est une bonne nouvelle pour le consortium philippin qui avait démarré les discussions avec le PAK un mois seulement après l’attribution du marché (juillet 2019).
C’est par contre une mauvaise nouvelle pour le consortium camerounais Kribi Multiple Operators (KPMO), qui gère le Terminal Polyvalent du Port Autonome de Kribi en régie depuis la faillite du consortium tiré par Necotrans en 2016.
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C’est d’autant plus une mauvaise nouvelle que depuis l’attribution du marché à ICTSI, KPMO a multiplié les démarches pour amener le gouvernement à revoir sa décision de confier ce terminal aux Philippins, alors qu’il existe un savoir-faire national incontestable.
Le mercredi, 21 août 2019, une délégation du consortium camerounais était reçue en audience par Joseph Dion Ngute, le Premier ministre. Au menu de cette rencontre, « demander au Chef de gouvernement ce qu’il nous réserve par rapport à ce port. Nous ne voulons pas être considérés comme investisseurs, mais nous voulons prendre part à la gestion des ports camerounais », avaient-ils notamment déclaré à Joseph Dion NGUTE.
Les plans du PAK
Réserver une place aux camerounais sur le Terminal Polyvalent. Cette offre n’est pas tombée dans des oreilles de sourds. Dans une interview accordée à bougna.net au cours de ce même mois de juillet, Patrice MELOM, garantissait une participation « des camerounais » dans la concession sur le Terminal Polyvalent.
« Nous avons créé les conditions pour que les camerounais soient impliqués. Déjà, dans le capital de la société qui va exploiter le terminal. Nous avons, dans les DAO, inscrit, exigé que soit réservé 25% du capital aux camerounais. Donc ça peut être des privés, ça peut être KPMO en partie, mais ça doit être des capitaux camerounais », avait révélé Patrice MELOM.
« Nous sommes même allés au-delà. Nous avons donné une préférence au portuaire. L’adjudicataire doit savoir non seulement qu’il doit réserver 25% à des nationaux, mais qu’il y a une préférence pour des portuaire. Mais il faut que ceux-ci s’y intéressent, et remplissent des conditions », avait-il ajouté.
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Au sujet du cas particulier de KPMO, le Directeur général du PAK avait expliqué que : « KPMO a l’avantage d’être le sous-traitant que nous avons choisi sur le Terminal Polyvalent. Si l’adjudicataire (provisoire) estime qu’il a besoin de cette expertise-là, ils (KPMO Ndlr.) doivent pouvoir la vendre. Peut-être continuer à travailler dans une forme de sous-traitance ou d’autre chose. Mais c’est à eux d’aller cette fois-là vers l’adjudicataire. Ce n’est pas au gouvernement, ce n’est pas au Port d’imposer ».
Il est difficile, pour l’instant, de dire quand sera signé le contrat avec le futur concessionnaire du Terminal Polyvalent du PAK. Mais des sources concordantes laissent croire que cette signature devrait avoir lieu au cours de cette année 2020.
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