Depuis le 13 octobre 2023, des équipes de la Délégation régionale des Travaux Publics du Sud sont déployées sur la route Edea-kribi (116,20 km), pour traiter, en régie, les dégradations observées sur cette infrastructure.
Encadré par un texte du Premier Ministre, les travaux en régie permettent au Ministère des Travaux Publics d’intervenir en urgence sur des axes routiers, pour le traitement des dégradations et l’exécution des travaux routiers entre autres.
Sur la route Edéa-Kribi, « l’objectif de cette opération est de garantir la sécurité des usagers et véhicules de cet axe qui porte un trafic important issu de la desserte du Port en eau profonde de Kribi », explique le MINTP.
Consistance des Travaux
Le cahier des charges confié aux ingénieurs de la délégation régionale du Sud comprend le relevé des dégradations, l’installation de chantier, le marquage des nids de poule relevés, le curage et le bouchage des nids de poule par apport de grave concassé 0/31,5 mélangé au ciment hydraulique et le cantonnage demi-mécanisé.
Pour cette opération prévue pour une durée de 30 jours, une enveloppe budgétaire d’un peu plus de 83,194 millions de FCFA (travaux et contrôle) sera débloquée, renseigne le département ministériel confié à Emmanuel Nganou DJOUMESSI.
Depuis l’accostage du premier navire commercial au Port de Kribi (mars 2018), c’est la troisième fois que la route Edea-kribi fait l’objet de travaux de réparation. La première opération, menée en 2019, avait coûté une vingtaine de millions de FCFA. La deuxième, menée l’année dernière (les travaux étaient confiés à RAZEL Cameroun), a été budgétisée à près d’1,949 milliards de FCFA.
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En quatre ans, c’est donc plus de deux milliards de FCFA déjà débloqués sur cette route aux normes désormais inadaptées au trafic du port de Kribi.
Les inquiétudes du PAK
Depuis sa mise en service, la connectivité routière reste le talon d’Achille du port de Kribi. À plusieurs occasions, la Direction Générale a présenté au gouvernement l’impact négatif qu’à la desserte actuelle sur l’attractivité de la place portuaire.
Les deux derniers signaux d’alerte ont eu lieu en mars dernier, au cours de la visite de travail d’une délégation d’experts interministériels, et début octobre, lors des travaux de la Réunion d’Exploitation élargie (REX).
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Au MINTP, on affirme que le gouvernement met tout en œuvre pour doter le Port de Kribi d’une connectivité à la hauteur de ses ambitions.
S’agissant de la route Edéa-Kribi, « la réhabilitation de la route bénéficie d’un financement de la Banque Africaine de Développement, dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’aménagement de la zone industrielle de Kribi. Si les procédures sont en cours pour la mise en œuvre du projet, le MINTP reste préoccupé par l’état actuel de cette route, d’où les travaux en régie programmés à cet effet », se défend-on.
Concrètement, la banque panafricaine a marqué son accord pour le déblocage d’environ 100,953 milliards de FCFA HT pour ce projet d’aménagement de la Zone industrielle. L’argent servia également au financement partiel de la construction d’une voie expresse entre Lolabe et Campo. Un apport du Cameroun de près de 40, 472 milliards de FCFA sera donné.
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Pourquoi investir plus de 83 millions de FCFA pour réparer les nids de poules sur cette route, alors que plus de 100 milliards sont déjà mobilisés? Simplement parce que les travaux ne débuteront pas immédiatement. Si le département dirigée par Emmanuel Nganou DJOUMESSI n’avance pas de date, il explique cependant que « le processus est actuellement rendu à l’analyse des offres des BET (Bureaux d’Etudes Techniques) pour la maîtrise d’œuvre complète.
Frégist Bertrand TCHOUTA
