Les espoirs de CAMRAIL et SITARAIL sur le Forum international de Dakar sur le financement des projets ferroviaires en Afrique

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Pose d'une ligne de chemin de fer

Depuis ce jeudi, 19 octobre, des délégations de la Cameroon Railways (CAMRAIL) et la Société Internationale de transport africain par rail (SITARAIL) sont à Dakar où se tient le Forum international sur le financement des projets ferroviaires africains.

L’événement organisé par la société Les Chemins de Fer du Sénégal (CFS), avec le partenariat de l’Union Internationale des Chemins de Fer (UIC), a pour objectif d’impulser le développement des chemins de fer sur le continent.

Pour ce faire les organisateurs ont convié des partenaires au développement à l’instar de la Banque mondiale, la Banque Africaine de Développement (BAD), l’Agence Française de Développement (AFD), et la Banque Ouest africaine de Développement (BOAD).

Ces partenaires au développement font partie des 300 participants présents au Centre International de Conférence Abdou DIOUF (CICAD) de Diamniadio, au Sénégal.

L’héritage colonial

Héritages de la période coloniale, les lignes de chemin de fer en Afrique accusent pour la plupart, un grand retard par rapport aux autres modes de transport.

Si certains pays connaissent un développer (lent cependant) de leurs infrastructures de transport ferroviaire, d’autres pays, au fil des années, n’ont pas pu entretenir le réseau hérité. La conséquence étant l’abandon par les pays de certaines lignes régionales et la concentration sur les lignes à forte valeur ajoutée.

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En Egypte, pays qui investit le plus en Afrique sur ce créneau se détache du lot. Ici, l’État anticipe sur une augmentation du trafic de passagers et de marchandises par voie ferrée. Cette progression serait respectivement de 15 % et 10 % d’ici à 2029, grâce à de nouveaux investissements estimés à plus de 6,5 milliards de dollars.

L’exemple du Cameroun 

Au Cameroun par exemple, CAMRAIL, concessionnaire des Chemins de fer depuis 1999, revendique un investissement de plus de 700 milliards de FCFA depuis l’obtention de sa concession.

L’argent, renseigne l’entreprise dirigée par Pascal MINY, a permis de rénover plus de 550 km de voies, dont 175 km entièrement renouvelés.

Le 31 août 2023, lors des travaux de la 40e session du COMIFER () la problématique des investissements nécessaires pour pour le développement du réseau était à nouveau au centre des échanges.

Si le Programme Quinquennal N°1 des investissements ferroviaires a été clôturé au mois de mai 2023. La phase de mobilisation des financements nécessaires aux projets d’infrastructures du Plan Quinquennal N°2 reste encore en attente, avait déclaré Jean Ernest Masséna NGALLÈ BIBÈHÈ, Ministre des Transports et président dudit Comité.

Une réponse sera donnée quelques jours plus tard, le 10 septembre, par le gouvernement, à travers la signature d’un accord de financement complémentaire d’un montant de 126 millions d’euros (environ 83 milliards de FCFA) signé avec l’Agence Française de Développement (AFD) pour la réhabilitation du tronçon du chemin de fer Bélabo-Ngaoundéré.

Un accord de crédit qui vient compléter l’enveloppe de 129 millions d’euros déjà mobilisés par la Banque Européenne d’Investissement (106 millions) et l’Union Européenne (23 millions).

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Des fonds qui, précise le MINEPAT, « permettront au Projet de Renouvellement de la Ligne Ferroviaire Belabo-Ngaoundére (PRBN) d’assurer un accès efficace, sûr, durable et inclusif, pour les voyageurs et pour les marchandises le long du corridor Bélabo-Ngaoundéré situé sur la ligne ferroviaire Transcam 2 (Yaoundé – Ngaoundéré) ».

D’autres lignes pourraient aussi bénéficier de financements. Par exemple, la Banque mondiale prévoit une enveloppe de 538 millions de dollars pour moderniser les infrastructures ferroviaires entre Douala et N’Djamena. Ce programme, selon l’institution de Bretton Woods, vise à booster le commerce transfrontalier et le transit entre le Cameroun et le Tchad, mais va aussi profiter à la Centrafrique.

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Pour transporter ses minerais de fer dans ses sites miniers de Mbalam, Nabeba et Badondo, le Consortium Bestway Finance/AustSino envisage de construire une ligne de chemin de fer pour relier Mbalam au Port de Kribi.

La ligne de chemin de fer longue de 510 km sera à double voie avec un écartement de 1,435 m. Bestway Finance Ltd prévoit d’acquérir environ 45 locomotives et 2 852 wagons.

Dans une interview accordée à BOUGNA au mois de septembre dernier, Patrick TCHOUWA, Directeur de l’administration et des Affaires Publiques chez Bestway Finance Ltd annonce la pose de la première pierre pour cette fin d’année 2023.

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Malgré ces investissements, le chemin de fer n’est ouvert que sur les lignes Douala-Yaoundé (Transcam 1 long de 262 km) et Yaoundé-Ngaoundéré (Transcam 2 long de 662 km). Les autres lignes, à l’instar de Douala-Nkongsamba, Douala-Mbanga 84 km et Mbanga-Kumba 27 km sont à l’abandon.

Africa Global Logistics

Pour Africa Global Logistics, Dakar pourrait effectivement permettre de remettre le réseau ferroviaire africain sur les rails du développement. De ce forum, il est attendu un guide sur le financement du ferroviaire et son importance dans la structuration du développement en Afrique.

Les participants rédigeront également une déclaration dite de Dakar, articulée autour de l’orientation des financements verts dans les projets en perspective d’une atteinte des objectifs du développement durable.

« La participation de nos 2 filiales ferroviaires, à savoir SITARAIL (Burkina Faso – Côte d’Ivoire) et CAMRAIL (Cameroun), à cette importante assise sur le futur du rail africain témoigne de l’engagement ferme du groupe AGL (Africa Global Logistics) à œuvrer aux côtés des Etats de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso et du Cameroun pour le développement et la modernisation de leurs réseaux ferroviaires et de leur impact socioéconomique sur nos pays », a indiqué Simplice ESSOH, Directeur central du Développement de SITARAIL.

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