Huit mois après la signature de la Convention visant la réhabilitation et la modernisation du Terminal à pêche du Port de Douala-Bonabéri l’espace réservé pour la réalisation des travaux reste encombré. En effet, selon le Ministère des Transports, 11 navires sont abandonnés depuis de nombreuses années, et leur présence bloque la mise en œuvre du projet de réhabilitation de cette infrastructure portuaire.
Dans un communiqué signé le 11 mars dernier, le Ministre des Transports (Mint), Autorité maritime, invite des armateurs à procéder, sous 90 jours, à l’enlèvement ces navires. Faute de quoi « ils seront déchus de leur droit de propriété et lesdits navires déclarés épaves, selon la réglementation en vigueur », peut-on lire.
Il s’agit des navires Saint Nicolas (ELEPRO), Axiom II (Gulf Fisheries), Gold Star (Ets Boukagne), Gift (Letsini Fish Company), Eugenie Charmes (Letsini Fish Company), Yang I (SIPECAM), Kelly Daniel (Ets Nganko), Agios Efrem (ELEPRO), Renouveau VI (Radar Maritime), Mama Solange (ELEPRO) et Prot Life (KSL).
Rappelons que le projet de réhabilitation et de modernisation du Terminal à pêche du Port de Douala-Bonabéri va coûter environ 131,2 milliards de FCFA. Le contrat qui lie Douala Port Fishing Terminal (DPFT), l’entreprise de projet, créée par KBC HOLDING au PAD est de type DBFOM (Design, Build, Finance, Operate and Maintain).
La convention court sur une période de trente ans. Soit cinq ans de conception et de construction et 25 ans d’exploitation. Sur la conception la durée prévoit deux ans d’études-Conception et trois ans de construction. La mise en exploitation est projetée entre 2028 et 2029.
Selon l’entreprise dirigée par Cyrus NGO’O, « la réalisation de ce projet a pour objectif de doter le port de Douala-Bonabéri de nouvelles installations de traitement et de conservation des produits halieutiques et la maîtrise de la chaine de froid portuaire, en phase avec les normes et standards internationaux ».