Ngalle Bibehe au volant de sa première crise

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La route Douala-Yaoundé a encore tué dans la nuit du 30 au 31 mars 2018. Un accident de la route impliquant un bus de l’agence Général express et un camion semi-remorque, dans la localité de Mandoumba, département du Nyong-et-Kelle, a fait un bilan provisoire de quatre morts (sur le coup) et de nombreux blessés. Le lendemain, c’est un véhicule personnel de marque Rav 4 qui entrait en collusion avec un bus de la compagnie Interntional line à Tonga. Avec comme bilan deux morts. Pendant que sur la nationale N°4 (Yaoundé-Bafoussam), c’est un bus de l’agence Moghamo en provenance de Yaoundé pour Bamenda, qui perdait le contrôle et pour se renverser. Fort heureusement, «aucune perte en vie humaine», malgré «des blessés graves », selon Isidore Kaheu Feukou, responsable de l’Association Pyramide, luttant contre les accidents de la route.  Tout cela survient une semaine après un carambolage entre un taxi et un car de marque Hiace sur le tronçon Mbouda-Bamenda, avec pas moins de cinq morts. Alors que l’ancien ministre de la Communication, le Pr Kontchou Kouomegni, se bat contre la mort après un accident de sa voiture sur la route Yaoundé-Bafoussam.

Répression en perspective

A peine un mois que Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe est arrivé à la tête du ministère des Transports (Mintransports). L’homme a déjà son baptême. Le nouveau Mintrsansports en a même déjà assez. Au point de sortir de son silence. Et c’est le cas Général express qui sort le patron des transports de ses gongs. La compagnie s’étant illustrée en fin d’année dernière par une série d’accidents qui ont couté la vie à plusieurs dizaines de personnes. Ce qui avait déjà valu à Général express une suspension levée précocement en raison des gages donnés par les responsables de cette entreprise, notamment le recyclage de son personnel navigant, la création d’une cellule interne de sécurité routière. Mais quelques mois après, la mort passe encore par la compagnie. A propos de l’accident de Mandouba, l’autorité ministérielle a prescrit une enquête qui sera menée conjointement par les services des transports et ceux de la prévention routière. «Les résultats de l’enquête ouverte en vue d’établir les responsabilités, permettront de sanctionner aussi sévèrement que l’autorise la règlementation, les auteurs de cet accident », promet Massena Ngalle Bibehe dans un communiqué. A l’occasion, le ministre enseigne qu’«un accident de la circulation routière n’est pas une fatalité et peut, de ce fait être évité par un respect rigoureux du Code de la route».  Et, «en aucun cas, la forte demande des usagers ne doit ouvrir la porte à des comportements inadmissibles tels que le mauvais dépassement et l’excès de vitesse ». De premiers indices vers une culpabilité de l’un ou l’autre conducteur des deux véhicules engagés dans l’accident ? Rien n’est moins sûr.

Au demeurant, Ngalle Bibehe n’a pas attendu longtemps pour réagir à cette nébuleuse sur les routes nationales. «Les équipes du ministère des transports en charge de la prévention et de la sécurité routière vont intensifier descentes sur les axes routiers et dans les agences de voyage, pour sensibiliser les usagers de la route sur les mesures de sécurité à adopter », annonce le patron des transports.

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