Ces erreurs des entreprises de BTP qui causent des accidents de la circulation

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Le séminaire sur la sécurité routière s’est ouvert ce mercredi à Yaoundé. L’événement organisé par l’association Pyramide prévention avait pour thème : « Optimiser la sûreté des usagers grâce aux équipements de sécurité routière ». Il s’agit d’un programme certifiant et qualifiant dispensé par des formateurs amenés par Smart Transportation Alliance. Au cours de cette première journée, les formateurs ont entretenu les participants sur les erreurs des entreprises de BTP qui causent des accidents de la circulation.

Pendant la formation dispensée par Christophe Canal, formateur à Smart Transportation Alliance (STA), les séminaristes tous azimuts ont pour l’essentiel appris qu’il existe des normes et de différenciations sur ces dispositifs adaptables selon les villes, les pays et les continents. Jusqu’ici, la complexité mondiale réside sur l’ingénierie. Car selon lui, les dispositifs doivent être à la fois rigides et souples pour les véhicules. Entre temps, chaque pays s’efforce d’adopter les équipements les plus efficaces possibles car comme nous enseigne l’expert : « les mauvaises infrastructures routières sont les causes importantes des accidents de la circulation. L’idée c’est de trouver le bon dispositif au bon endroit ». Une problématique que le Cameroun se doit de résoudre pour diminuer le nombre d’accidents de la circulation.

En effet, l’une des premières erreurs d’après le formateur c’est de valider des passations de marché sans contrat d’entretien. Il explique qu’une fois une glissière accidentée, elle devient un obstacle dangereux car elle perd l’élasticité qui lui permet de retenir les véhicules pour limiter la sévérité du choc. En gros, elle devient inutile. Le français recommande alors que, quel que soit le chantier d’appel d’offres, il faut une partie réparation ou alors un autre marché de maintenance pour prévoir les glissières de remplacement.

Par ailleurs, au Cameroun quasi toutes les glissières sont du niveau N2 (celles adaptables aux véhicules de tourisme), pourtant les voies sont partagées avec des automobiles pesant jusqu’à treize tonnes (bus). Ces dernières en revanche, devraient subir les glissières de niveau H2.

L’autre facteur non négligeable c’est le différentiel de niveau de vitesse. Une cause majeure des accidents de circulation. Durant son séjour au Cameroun, l’expert a pu se rendre compte de ce que la vitesse limite sur l’axe Douala-Yaoundé soit de 110 km/h, ce qui l’intrigue : « j’estime que c’est  inconcevable car sur le même axe, circulent des grumiers et autres qui sont limités à 80km/h. Ce différentiel de vitesse crée forcément des accidents ». Alors que faut-il faire ? Limiter la vitesse à 80 km/h pour tous ? Installer et paramétrer des GPS qui se chargeront d’alerter en cas d’excès de vitesse ? Martial Missimikim, fondateur de Sécu Route pense pour sa part qu’il faille « réviser la loi sur la limitation de la vitesse au Cameroun, pour limiter les accidents ». En attendant que le plaidoyer porte ses fruits, des exemples d’ailleurs comme l’implantation des poteaux fusibles, l’affichage panneaux de signalisations et l’application de la peinture sur les dispositifs soient visibles de jour comme de nuit. Cela  serait un bon point de départ.

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