Roger TAFAM (Maire de Bafoussam) : « La poussière qui a longtemps chassé les gens ne sera bientôt qu’un triste souvenir »

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Roger TAFAM Maire de Bafoussam. Crédit: bougna.net

Bafoussam la poussière, semble être devenue Bafoussam la belle. Après la mise en œuvre de certains travaux routiers. Quel est l’état des infrastructures dans la ville ?

Nous avons plus de 100 km de routes construites ou réhabilitées depuis 2018 dans la ville de Bafoussam. Si vous prenez la traversée urbaine qui va de l’hôtel Hino jusqu’au camp militaire, vous prenez la voie de contournement CAN qui va du carrefour Bamoungoum jusqu’au niveau de Cami Toyota, vous prenez les 20 km qui sont en train d’être construits en BCR dans la ville, ainsi que d’autres artères, nous pensons que l’état des infrastructures est en bonne voie. Je pense que la poussière qui a longtemps chassé les gens dans la ville de Bafoussam ne sera bientôt qu’un triste souvenir.

Pour les années à venir, combien de kilomètres sont prévus ?

Je ne peux pas vous le dire avec exactitude. Mais sachez que nous venons de terminer le Plan de secteur de KUEKOM où beaucoup de kilomètres de route seront construits. Nous avons en projet, sur les trois prochaines années, de restructurer certains quartiers à habitat précaire. Notamment Nkongo, Ngwache, Djeleng IV et V, en collaboration avec la MAETUR. Tout cela va impliquer la création de nouvelles voies.

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Nous savons également que l’autre voie de contournement qui doit partir de l’entrée chefferie Bamoungoum, sortir au lycée de Ndjuinam jusqu’à Mbo avait déjà été étudié. Il aurait dû être fait dans le cadre du projet C2D. C’est faute de financements, mais nous sommes à la recherche de financements pour cette route. Ce qui est sûr, dans les prochaines années, beaucoup d’autres routes seront construites dans la ville.

Depuis quelques jours, la Communauté urbaine, en partenariat avec le Stade C2D, expérimentent la construction de certains tronçons routiers avec le Béton compacté au rouleau. Quelle appréciation faites-vous de cette technique ?

C’est une innovation qui fait déjà ses preuves. Ce qui est important pour nous aujourd’hui, c’est trouver des mécanismes permettant de sauvegarder ces ouvrages. Car ils ne peuvent être sauvegardés que si les populations elles-mêmes y participent. Nous avons la chance d’avoir ces voies en BCR qui sont faciles à entretenir. Maintenant, il faudra que toutes les populations soient interactives avec la mairie de la ville. Qu’il n’y ait pas de dégradation provoquée par la voie humaine. Il n’y a pas un mécanisme miracle à adopter. Il faut simplement que les populations s’approprient les ouvrages. Et signalent chaque fois qu’il y a un début de dégradation.

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Avec l’ART, nous sommes en négociation pour avoir un numéro vert pour la Communauté urbaine de Bafoussam. Ce numéro devrait permettre aux populations d’appeler gratuitement chaque fois qu’un ouvrage subit une quelconque dégradation. Nous nous efforcerons également de mettre sur pied le principe du payeur-casseur. Celui qui va causer une dégradation d’un ouvrage construit dans la ville sera forcé de payer.

L’axe récemment réhabilité, passant du Rond-Point BIAO en passant par le marché A et la Total fait déjà l’objet d’occupations anarchiques. C’est à peine si on découvre le chef d’œuvre qui vient d’être réalisé. Le civisme des populations suffit-il pour garder cette route en bon état, ou la mairie de ville prévoit d’autres mesures pour cela ?

Le forum que nous venons d’organiser pour sensibiliser les populations autour de l’appropriation des ouvrages construits en BCR a justement cet objectif. Et vous, les journalistes, vous devez nous aider en cela.

Ce serait être insensé, de compter uniquement sur le civisme. J’ai déjà commencé à mener quelques actions sur le terrain. Mais nous avons décidé de revenir à la sensibilisation. Après cette phase, nous allons passer à la phase répressive. Ce sera la même chose que ce que nous avons fait en ce qui concerne l’enlèvement des garages, et toutes ces constructions qui enlaidissent la ville.

Interview réalisée par Frégist Bertrand TCHOUTA

 

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