Au cours d’une visite des installations de la Société Anonyme des Brasseries du Cameroun (SABC) par l’Association des Journalistes de la Presse Economique, Emmanuel De Tailly, le Directeur Général, a bien voulu répondre à nos questions sur cette actualité brûlante.
Depuis 2020, le marché international subit d’importantes perturbations. On a connu la crise sanitaire, avec le COVID-19, puis la crise du fret maritime, et, aujourd’hui, les marchés subissent les effets de la guerre en Ukraine. Quel est l’impact de ces crises sur les activités de la SABC ?
Sur la guerre en Ukraine, nous sommes frappés très violemment. Le cours des matières premières a flambé. Le cours du fret, on subissait déjà les conséquences du Covid. Il y a aussi le cours du fioul qui est très élevé.
Ces hausses impactent notre rendement. Nous sommes en discussion, notamment avec le Ministère du Commerce, pour voir comment, de manière intelligente et coordonnée, cela peut être un enjeu de rentabilité pour notre entreprise. Puisqu’il faut pouvoir réinvestir le minimum prévu tous les ans pour maintenir les infrastructures telles que vous les avez vues. C’est 30 milliards de FCFA par an. C’est les 2/3 de notre chiffre. Il faut avoir cette rentabilité pour que les investissements d’aujourd’hui génèrent les performances de demain. C’est essentiel.
En 2019, dans une interview que vous avez bien voulu nous accorder, vous informiez que le parc automobile de la SABC est constitué d’environ 1 000 véhicules qui transportent 3 millions de bouteilles par jour. Trois ans après, au regard de vos activités, ce parc a-t-il progressé ou régressé ?
Notre parc d’à peu près 1 000 véhicules est resté stable. Nous n’avons pas diminué ce parc, nous l’avons par contre renouvelé. Nous sommes sur des bases beaucoup plus modernes. Nous allons accumuler la capacité de transport au travers de la palletisation. Aujourd’hui, avec un parc identique, nous arrivons à faire 15% de transport en plus, avec la palletisation. De manière à ce que nous ayons également la capacité de faire mieux tous les deux ans dans le chargement et le déchargement.
Les transporteurs se sont retrouvés dans ce fonctionnement, ils sont plus performants. L’idée c’est d’avoir un taux de remplacement qui soit le plus rapide possible, de manière à ce que nous ayons un transport qui ne mette pas plus camions sur les routes. Nous travaillons avec Camrail lorsqu’on achemine les matières premières dans le Nord.
Parmi ces véhicules, vous avez des véhicules légers, mini-SUV, Pick-up. Ces deux dernières années par exemple, vous en avez acquis environ 200 auprès du concessionnaire automobile Tractafric Motors Cameroun. Est-ce un choix inconditionnel que faites de ce concessionnaire ? Y a-t-il des raisons qui dictent vos choix ?
Tractafric avait remporté ces appels d’offres. Demain, ça peut être quelqu’un d’autre. Il faut, pour cela, que les véhicules respectent notre cahier de charges qui est précis. Il faut par exemple s’assurer que toutes les procédures de dédouanement soient respectées. Ils doivent être équipés de tous les systèmes de traçage (GPS, caméra)…
Nous essayons d’avoir des véhicules dont les qualités de consommation soient les plus optimales.
Je voudrai vous faire remarquer que quand on achète 200 véhicules légers, on sort 200 véhicules. Il ne s’agit pas d’un accroissement du parc, il s’agit d’un renouvellement du parc. Nous faisons des appels d’offres sur la base d’un cahier de charges précis. Ça se fait à peu près tous les deux ans.
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