Emmanuel Nganou Djoumessi : « Dans six mois, qu’un poste de péage témoin soit aménagé et mis en service »

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Emmanuel Nganou Djoumessi Ministre des Travaux Publics

Selon le Ministre des Travaux Publics, avec cet accord direct, l’entreprise de projet a désormais toutes les garanties pour démarrer les travaux. Ceux-ci débuteront immédiatement dans les trois sites retenus sur la Route Nationale N°3. A savoir Mbankomo, Boumnyebel et Edéa. Le ministre fixe à décembre 2022, la date de la mise en service du premier poste de péage routier automatique. Dans cette interview, il explique les raisons qui justifient cet optimisme.

Vous venez d’apposer votre signature sur l’accord direct entre l’Etat du Cameroun et son partenaire, Tollcam. Qu’est-ce qui change entre le contrat de partenariat signé en 2020 et l’accord direct signé ce vendredi ?

Le contrat de partenariat signé en mai 2020 par l’Etat du Cameroun et Tollcam entre en vigueur ce jour, à la suite du closing financier qui vient d’être marqué par la signature de l’accord direct et les documents subséquents.

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Ce contrat, confie au partenaire Tollcam le financement, la conception, la construction, l’équipement, l’exploitation ainsi que la maintenance de 14 postes de péages routiers automatiques sur un certain nombre d’axes routiers du réseau camerounais. Les postes de péage concernés sont : Nsimalen, Mbankomo, Tiko, Edéa, Boumnyebel, Kometou, Bayangam, Bafia, Mbanga, Mandjo, Bandja, Matazem, Koumbo, et Dschang.

Les financements ainsi consentis, à mobiliser aux prestations dédiées s’élevaient à un peu plus de 36 milliards de FCFA à la signature du contrat. Auxquels il convient désormais d’ajouter un écart d’environ cinq milliards huit cent de FCFA. Un montant imputable aux conséquences de la conjoncture économique et financière internationale.

Il aura donc fallu attendre deux ans pour voir la signature de cet accord. Vous avez d’ailleurs menacé le partenaire de prononcer la caducité du projet, au regard des retards accusés. Comment ces contraintes ont-elles pu être levées ?

Avant de répondre à votre question, je voudrai, au nom du gouvernement qui était représenté par ses membres, dire reconnaissance aux acteurs pour l’heureux aboutissement qui vient d’être consacré. L’entrée en vigueur dudit contrat, initialement prévu pour  le 18 novembre 2020 a effectivement connu de nombreux reports, du fait de négociations fortement laborieuses et non-concluantes entre notre partenaire Tollcam et ses garants.

Le gouvernement, à travers ses diverses voies d’actions s’est investi pour faciliter et impulser un processus dont le risque d’enlisement charriait des coûts politiques énormes dans le programme d’investissement infrastructurel de monsieur le Président de la République, son Excellence Paul Biya.

Il a fallu de la patience, et de la patience, pour aboutir à ce que nous avons réalisé. Je salue le professionnalisme du CARPA, et la détermination de nos experts des administrations diverses animées par le Secrétaire Général de mon ministère, et les collaborateurs.

Je relève aussi, pour les en remercier vivement, les implications déterminantes de la Société Générale, dont le Directeur régional et le Directeur Général pour le Cameroun auront affiché de tout temps un engagement qu’il importe de souligner à grands traits. La Société commerciale des Banques du Cameroun (SCB Cameroun) en aura démontré le sien.

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Ainsi, en mai 2022, le partenaire Tollcam a bouclé les discussions sur les conditions de financement avec ses prêteurs que sont la Société Générale et la Société Commerciale des Banques du Cameroun, ainsi qu’avec le nouveau garant, GuarantCo, dont je salue la détermination et l’esprit d’accompagnement.

L’une des raisons du départ de Proparco était justement liée à la convertibilité monétaire. Quelles sont les garanties données par GuarantCo, et qui ont suffi à engager l’Etat du Cameroun dans ce projet ?

Les discussions avec Proparco n’ont pas prospéré durant un an et six mois, suite à la persistance des divergences sur un certain nombre de points. Dont notamment le risque de change inhérent avec une garantie de refinancement libellé en euro.

GuarantCo, sollicité par Tollcam en septembre 2021, a accepté cet accompagnement, et entrepris en plus d’apporter une solution qui permettrait d’appuyer l’Etat dans l’exécution des expropriations avec une facilité de financement concluante.

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Avec les signatures de ce jour, le contrat entre dans sa phase de gestion et d’exécution pour une durée de deux ans, sur les sites identifiés et prêts pour le démarrage immédiat des travaux. Je voudrai, à cet égard, engager Tollcam à faire preuve d’efficacité. Je suis le ministre des Travaux Publics, je veux voir les travaux. Il va donc falloir passer aux travaux pour répondre effectivement aux attentes qui ont fondé la décision de l’automatisation dont de la modernisation de ces équipements qui, par ailleurs, nous permettre d’avoir des recettes. L’automatisation est indispensable pour rationaliser les recettes générées par l’exploitation de nos axes routiers.

Je demande conséquemment à Tollcam le respect scrupuleux d’un planning d’exécution et de contenir les délais par une meilleure organisation interne et l’enchaînement rationnel de ses prestations. Je demande, et j’insiste là-dessus, que dans un délai raisonnable, un poste de péage témoin soit aménagé et mis en service. Je voudrai donner un délai de six mois pour aller visiter les travaux de ce poste de péage témoin.

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