Protection de l’environnement : L’Autorité aéronautique du Cameroun présente l’expérience camerounaise en Tanzanie

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Présentation Assoumou Koki Paule, DG de la CCAA CAFAC

Selon l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI), le transport aérien est responsable d’environ 2 à 3% des émissions mondiales de CO2. Ce chiffre pourrait doubler d’ici 2050 avec la croissance du trafic (il a progressé de 7,7% entre 2019 et 2024 selon l’Association des compagnies aériennes africaines, AFRAA).

Pour réduire significativement leurs émissions, et donc respecter les objectifs climatiques internationaux, les compagnies aériennes sont sous pression. Cette pression s’exerce notamment sur la consommation de carburant. Une ressource qui représente la majeure partie de l’empreinte environnementale du transport aérien. Mais aussi sur la pollution sonore et la gestion des déchets.

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Du 05 et 07 juin dernier, la problématique de la protection de l’environnement dans le secteur aérien était au cœur des travaux de la conférence annuelle des directeurs généraux de l’aviation civile tenus à Arusha (Tanzanie). Devant les 41 autres Etats présents, le Cameroun a mis en lumière ses avancées dans ce secteur.

Intervenant à ce sujet, ASSOUMOU KOKI Paule, Directeur Général de l’Autorité aéronautique du Cameroun, a partagé l’expérience du Cameroun. Une expérience marquée par l’adhésion volontairement adhéré aux initiatives et projets lancés par l’OACI.

Notamment l’initiative sur les « Plans d’action nationaux pour la réduction des émissions de CO2 dues à l’aviation » (SAP) lancée en 2010, le Régime de compensation et de réduction de carbone pour l’aviation internationale (CORSIA) auquel le Cameroun a adhéré en 2018 et plus récemment, l’initiative sur les carburants d’aviation durables (SAF) et les carburants d’aviation à moindre émission de carbone (LCAF).

Carburants d’aviation durables

S’agissant particulièrement des SAF, le Cameroun fait partie des dix (10) États sélectionnés par l’OACI pour bénéficier d’une étude de faisabilité sur le développement et le déploiement des SAF. Pour cette étude qui sera financée par l’Union européenne en 2025, et il est envisagé la création d’une bourse de recherche pour encourager la recherche et le développement dans le domaine des SAF sur le plan national.

Pour suivre le chemin indiqué vers la réduction de son empreinte carbone, le Cameroun met également l’accent sur la formation de personnels ressources sur ces différentes problématiques de protection de l’environnement.

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« La démarche entreprise par la CCAA en matière de protection environnementale vise non seulement à se conformer aux obligations de l’OACI, mais aussi à tirer parti des opportunités économiques dans le domaine, notamment en ce qui concerne la production des SAF », a réagi ASSOUMOU KOKI Paule.

« …tous les progrès réalisés n’ont été possibles que grâce à la volonté politique, au soutien gouvernemental, à l’étroite collaboration avec les différentes parties prenantes et au renforcement des capacités des acteurs », a-t-elle conclu.

Bon à savoir, les travaux d’Arusha ont été organisés sur invitation de la Commission Africaine de l’Aviation Civile (CAFAC).

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