Après l’Ecole de Formation sur les métiers de l’aéronautique (EFO) inaugurée en mai 2023, l’Autorité aéronautique (CCAA) opérationnalise son Centre secondaire de Recherche et de sauvetage. Une infrastructure financée à hauteur d’environ 746,037 millions de FCFA chargée d’assurer au Cameroun une meilleure surveillance de son espace aérien, d’assister les aéronefs en détresse, de participer aux opérations de recherche et de sauvetage, et de garantir que les moyens d’intervention sont suffisants et opérationnels.
Jean Ernest Masséna NGALLÈ BIBÈHÈ, le Ministre camerounais des Transports, a coupé le ruban symbolique marquant l’ouverture officielle de ce centre. Il était accompagné de Juan Carlos SALAZAR, le Secrétaire Général de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI).
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Le nouveau RSC de Yaoundé est l’organisme opérationnel principal du service SAR (Search and Rescue) au Cameroun. Il travaille en étroite collaboration avec les Centres de Coordination de Sauvetage (RCC) de N’Djamena et Brazzaville et couvre tout le territoire camerounais, y compris ses eaux territoriales.
Aéronefs en détresse
Selon l’International Air Transport Association (IATA) le taux d’accidents mortels d’avion en Afrique est passé de 10,88 en 2022 à 6,38 en 2023. Par rapport à la moyenne des cinq observée dernières années, l’Afrique a progressé. Pour rappel, elle était de 7,11 accidents par million de secteurs exploités par les compagnies aériennes africaines.
Au Cameroun, plusieurs incidents d’avions ont été recensés ces dernières années. Le dernier en date remonte au 05 janvier. Un avion de Camair-Co, parti de Douala pour Garoua sème la panique parmi les passagers. Un problème de dépressurisation menace d’étouffer les passagers. Le pilote réussira quand même à déposer à atterrir sans soucis.
21 mai 2021. Le VOL CAMAIR- CO, QC 206, appareil Embraer ERJ- 145 de la compagnie aérienne nationale fait une sortie de piste à l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen. Heureusement, les 31 passagers à bord et quatre membres d’équipage sortiront sains et saufs.
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Si dans la plupart des cas, les vies humaines ont été sauvées, un accident d’aéronef reste gravé dans les mémoires. C’est celui du TJ-TIM de COTCO, un hélicoptère d’entreprise effectuant le trajet Yaoundé-Nsimalen-Dompta-Belabo-Yaoundé-Nsimalen, qui s’est écrasé en mai 2022 après avoir disparu des radars dans les cours de 14 heures. L’appareil avait à son bord 11 passagers, tous des employés de COTCO. Tous n’avaient pas survécu à l’accident.
Le nouveau Centre
L’ancien RSC était logé au premier étage de la tour de contrôle de la Base Aérienne 101 et était devenu très étroit. Ce qui a justifié la décision, de la CCAA, de la construction d’un nouveau RSC doté d’installations modernes et répondant aux normes techniques de l’OACI.
Bâti sur un site d’environ 3000 m², le nouveau Centre construit jouxte le Centre de Formation de la CCAA (dans la zone aéroportuaire de Yaoundé-Nsimalen). Il est équipé de moyens de communication modernes, de systèmes de localisation et de cartographie, ainsi que de matériel de recherche et de sauvetage. Pour son fonctionnement, la CCAA a formé plus de 46 Coordonnateurs de Missions SAR (SMC) et quatre administrateurs SAR et instructeurs TRAINAIR plus/OACI. Ce fonctionnement est encouragé par la signature, par le Cameroun, des accords SAR avec plusieurs pays voisins (le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale et le Tchad). D’autres sont en attente de signature.
« Le bâtiment faisant l’objet de l’inauguration est moderne, est à la pointe de la technologie. Il promeut l’utilisation des matériaux locaux, et permettra d’apporter assistance aux aéronefs en détresse en vol et de participer aux opérations de recherche et sauvetage », a réagi ASSOUMOU Paule épouse KOKI, Directrice Générale de la CCAA.
« Le nouveau RSC de Yaoundé marque une étape importante dans l’amélioration des services de recherche et de sauvetage au Cameroun. Il permettra une meilleure coordination des opérations SAR, une réponse plus rapide aux détresses aériennes, et une meilleure conformité aux normes internationales », a-t-elle conclu.
