Pour sa première rencontre internationale de haut niveau de l’année 2025, le Cameroun s’est mis à l’heure de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI). Hôte des Travaux du Forum mondial de la facilitation de l’OACI dédié à la zone Afrique et Océan Indien, le pays de Paul BIYA a saisi l’occasion pour confirmer son statut de plaque tournante du transport aérien dans la CEMAC, et donc de facilitateur attitré des procédures et de la libre-circulation des passagers dans la sous-région.
Dès son accession à l’indépendance le 1er janvier 1960, l’Etat du Cameroun a décidé de faire partie de la grande famille de l’aviation civile en adhérant, le 10 janvier 1960 à la Convention de Chicago qui a créé l’OACI. Depuis lors, le Cameroun a pris de nombreuses dispositions pour améliorer, garantir, et promouvoir la sécurité et la facilitation du transport aérien.
Ce 03 mars, en ouvrant les travaux, Ferdinand NGOH NGOH, représentant du Chef de l’Etat, a salué les avancées enregistrées par le Cameroun. « Au plan juridique, le Cameroun s’emploie à arrimer sa législation aux règles internationales régissant le transport aérien. A cet effet, plusieurs textes visant à faciliter et à sécuriser le transport aérien ont été adoptés. C’est dans cette dynamique que s’inscrit le Programme National de Facilitation du transport aérien du Cameroun. Il vise à améliorer et optimiser le déploiement des aéronefs ainsi que la circulation des personnes et des biens sur les plateformes aéroportuaires », a-t-il cité.
Ajoutant qu’au plan infrastructurel, le Cameroun s’est doté d’un nombre important de plateformes aéroportuaires pour couvrir l’étendue du territoire national. « A ce jour, 13 aéroports, dont quatre internationaux, sont opérationnels. Toutes ces mesures attestent de la détermination du Cameroun à atteindre les objectifs fixés par l’OACI. Et je puis vous assurer de l’engagement total du Président de la République à y parvenir » a-t-il souligné.
Défis
Mais les avancées enregistrées par le Cameroun ne s’intègrent pas qu’aux plans juridique et infrastructurel. Au plan institutionnel, outre la création d’un ministère des Transports, doté d’une division de l’Aviation Civile, le Chef de l’Etat a créé l’autorité aéronautique le 24 décembre 1998. Cette structure autonome est chargée de la régulation et du contrôle de l’aviation civile en matière de sécurité et de sûreté.
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Mais, dans un contexte de croissance du trafic aérien, de concurrence accrue, de prolifération des faux documents ou titres de voyages, ainsi que de recrudescence de la criminalité et du terrorisme transfrontaliers, le Cameroun doit faire plus.
« Nous sommes conscients des défis spécifiques auxquels le secteur aérien est confronté. A l’instar des procédures administratives parfois complexes pour les passagers, les équipages et les marchandises. La nécessité de moderniser les infrastructures et les équipements de nos plateformes aéroportuaires, la nécessité d’adopter les nouvelles technologies pour optimiser la facilitation du transport aérien dans les aéroports. L’harmonisation continue de nos réglementations avec les normes de l’OACI. Le renforcement de la sécurité et de la sûreté de l’aviation civile et l’optimisation de la gestion des trafics aériens », reconnaît Jean Ernest Masséna Ngallè BIBEHE, Ministre des Transports.
« Ces outils ont un impact direct sur l’attractivité de nos aéroports. La compétitivité de nos compagnies aériennes et l’expérience des passagers. L’organisation de l’Aviation civile internationale joue un rôle central dans la mise en place des standards et des pratiques recommandées et qui favorisent la simplification des procédures et la libre-circulation des passagers, des marchandises et des services », explique-t-il.
Enjeux
Les travaux de Yaoundé serviront donc de cadre d’échanges, de partage d’expériences et de pratiques sur les problématiques de facilitation du transport aérien. Pendant les travaux, les participants s’appuieront notamment sur l’annexe N°9 de la convention de Chicago, qui est un cadre normatif robuste en matière de facilitation.
Une annexe qui repose sur plusieurs piliers essentiels. Notamment la modernisation des systèmes de contrôle des frontières et l’utilisation des technologies avancées comme les systèmes biométriques et le PNR. L’amélioration de l’expérience passagers en simplifiant les formalités administratives, tout en garantissant un haut niveau de sécurité et la facilitation du transport des marchandises à travers des procédures numérisées et harmonisées.
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