Joseph DION NGUTE, le Premier Ministre, a posé la première Pierre des travaux de construction du Complexe de Sidérurgie
Moderne de Kribi. Située à Mboro, localité abritant les installations portuaires de Kribi, l’industrie aura une capacité de traitement annuel d’un million de tonnes d’acier.
Le projet d’aciérie porté par CAMEROON STEEL SARL, dont la mise en œuvre
bénéficie de l’apport technique et financier du partenaire stratégique HUAXIA STEEL
Co. LTD, s’inscrit dans le cadre des initiatives de coopération sino-africaine, en
particulier sous l’impulsion de l’initiative « La Ceinture et la Route ».
Il vise surtout à renforcer les capacités industrielles locales, tout en répondant aux besoins croissants en acier au Cameroun et dans la région CEMAC. La mise en œuvre de ce projet d’aciérie représente le repère du développement de l’industrie métallurgique nationale.
Le site choisi pour cette réalisation couvre une superficie de 50 ha dans l’enceinte du
Port de Kribi, singulièrement dans la zone dédiée aux activités minières.
Un des atouts majeurs de ce projet d’aciérie réside dans son approvisionnement stratégique en minerai de fer, notamment à partir du gisement de Mbalam développé par une entreprise-sœur, CAMEROON MINING COMPANY SARL, qui dispose de réserves estimées initialement à plus de 2 milliards de tonnes, dont de 517 millions de tonnes en Direct Shipping Ore (DSO), avec une teneur en fer de plus 62,3%.
Ce potentiel élevé garantit une matière première de qualité, essentielle pour une
production d’acier compétitif, tout en réduisant les coûts associés aux processus d’enrichissement. Dans le cadre de l’exploitation industrielle du gisement susdit, environ 15% du fer extrait devra être transformé localement, soit jusqu’à 77,5 millions de tonnes. Ce minerai alimentera directement le Complexe.
Avec un investissement global de près de 1000 milliards FCFA, le projet sidérurgique de Kribi ambitionne de transformer l’industrie de la métallurgie au Cameroun. En plus de répondre à la demande locale croissante en acier, CAMEROON STEEL entend exporter une partie de sa production au sein de la CEEAC.
L’avènement du Complexe
contribuera également à la réduction des coûts d’acquisition de l’acier sur le marché
local, augmentant ainsi la résilience de cette filière industrielle au Cameroun.
Phases du projet
La mise en œuvre de ce projet d’aciérie repose sur une stratégie bien structurée et
divisée en quatre phases-clés : préparation, construction, exploitation, et optimisation.
Etalée de janvier 2025 à Décembre 2025, soit 12 mois, la phase de préparation
constitue le fondement de la réussite du projet.
Elle prévoit la mobilisation des ressources financières et techniques. Les partenariats stratégiques avec HUAXIA STEEL Co., LTD garantissent un apport significatif en capital, en expertise, et en équipements.
Une fois les études et les autorisations finalisées, le projet entre dans la phase de
construction qui va de janvier 2026 à juin 2027, soit 18 mois. Cette étape débute par la mise en place des infrastructures industrielles principales, incluant les ateliers de production, les entrepôts, et les bureaux administratifs.
Autant d’installations conçues pour répondre aux besoins spécifiques du projet et offrir une capacité de productionin itiale de 300 000 tonnes d’acier par an, avec une extensibilité prévue pour atteindre un million de tonnes.
L’installation des équipements constitue une composante majeure de cette phase. Le projet prévoit l’intégration de 16 équipements industriels principaux, parmi lesquels des fours à arc électrique, des lignes de laminage, et des équipements auxiliaires nécessaires à la transformation du minerai de fer. Ces machines sont spécifiquement choisies pour leur efficacité énergétique, leur performance élevée, et leur conformité aux normes
environnementales internationales. Les équipes techniques locales, soutenues par des experts de HUAXIA STEEL Co., LTD., supervisent l’installation et les tests des
équipements.
Cette phase est caractérisée par une forte mobilisation de main-d’œuvre locale, ce qui favorise la création d’emplois et le transfert de compétences.
La phase d’exploitation, qui court de juillet 2027 à Décembre 2027, soit 6 mois,
marque le début des activités de production. Durant la première année, l’usine sera mise en service avec une capacité initiale de production de 300 000 tonnes d’acier par an. Cette étape inclut le traitement du minerai de fer brut provenant des gisements de Mbalam, suivi de sa transformation en produits finis, tels que des barres d’armature et des tôles galvanisées. La production se concentre dans un premier temps sur la satisfaction des besoins du marché national, notamment pour les secteurs de la
construction et des infrastructures.
Progressivement, l’usine augmentera sa capacité de production pour atteindre un million de tonnes par an. Cette phase inclut également la commercialisation des produits finis.
La dernière phase est consacrée à l’optimisation des opérations et à l’expansion des activités. Elle s’étale sur 6 mois, soit de janvier 2028 à juin 2028 et comprend la mise en œuvre de technologies avancées pour améliorer l’efficacité énergétique et réduire les
coûts opérationnels. Cette phase met l’accent sur l’exploration de nouveaux marchés régionaux et internationaux. Le projet prévoit des partenariats avec des distributeurs et des exportateurs pour élargir la portée commerciale des produits en acier.
Le projet repose sur des technologies modernes et éprouvées pour garantir une
production d’acier efficace, respectueuse de l’environnement et adaptée aux besoins du marché local et régional.
Impacts sociaux
En matière d’impacts sociaux, il se distingue par ses retombées positives. Sa mise en œuvre permettra de créer plus de 2 000 emplois directs et indirects, offrant des opportunités économiques aux communautés locales. Les initiatives de responsabilité sociétale prévues, telles que le soutien à l’éducation et à la santé, renforceront l’acceptabilité sociale du projet. L’amélioration des infrastructures locales, incluant les routes et les réseaux électriques, contribuera également à un développement durable des régions concernées.
Par ailleurs, le projet apportera des contributions fiscales substantielles, tout en générant des retombées significatives pour les communautés locales. Ces impacts, à la fois économiques et sociaux, reflètent une vision intégrée du développement, alliant performance industrielle et amélioration des conditions de vie dans les zones environnantes.
Enfin, la dimension environnementale a été rigoureusement prise en compte. Des
engagements concrets en matière de gestion des impacts ont été pris, incluant la mise en œuvre des normes ISO 14001 et le respect des directives de la Banque Mondiale.
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