L’Institut National de la Statistique (INS) a rendu publics les prix de la consommation finale des ménages pour le mois de décembre 2024. De ces données, il ressort que par rapport au mois de novembre, les prix à la consommation des ménages ont enregistré une hausse de 0,6%, au-dessus du niveau de 0,1% observée le mois précédent.
Cette progression résulte principalement de l’augmentation de 1,4% des prix des produits alimentaires et de 1,0% des prix des articles d’habillement et chaussures et des prix des transports.
En 2024, l’inflation s’élève à +4,5 %, marquant un ralentissement par rapport à +7,4 % en 2023 et +6,3 % en 2022. La hausse est principalement portée par l’augmentation de 5,6% des prix des produits alimentaires et de 12,3% des coûts de transport ; les autres fonctions de consommation ayant enregistré des hausses des prix ne dépassant pas 3,3%.
Mais, relativise l’INS, ce taux d’inflation reste supérieur au seuil de 3% fixé par la CEMAC. Sur la période 2022 à 2024, l’inflation cumulée atteint 19,3 %, en grande partie due à l’augmentation rapide et soutenue des prix des produits alimentaires et des prix des transports. A titre de rappel, l’inflation cumulée sur la période 2013 à 2021 se chiffre à 17,5%.
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Suivant les régions, les taux d’inflation varient considérablement d’une région à l’autre, allant de 3,0% à Garoua à 7,0% à Maroua. Les villes les moins touchées sont Garoua (3,0%), Bamenda (3,5%) et Ngaoundéré (3,5%) tandis que les plus touchées sont Maroua (7,0%), Douala (5,1%), Buea (4,7%), Bafoussam (4,7%) et Ebolowa (4,7%). Ces disparités régionales s’expliquent en partie par des différences dans les coûts de transport, la disponibilité des produits et les effets spécifiques des chaînes d’approvisionnement locales.