Quelques jours après la publication, sur les antennes de la chaîne de télévision France 24, d’un reportage sur la situation du chantier de l’autoroute Yaoundé-Douala, Patrice Amba SALLA, ex-Ministre des Travaux Publics, sort de sa réserve.
Dans un extrait exploité par les équipes de reportage de HEMISPHERE MÉDIA PRODUCTION, fournisseur de contenus dirigé par Patrice FANDIO, donnent la parole à Patrice Amba SALLA, qui « critique aujourd’hui le budget à rallonge de ce chantier controversé ».
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Travaux publics : Le mea culpa du gouvernement sur le niveau élevé des coûts des infrastructures
« Nous sommes dans un pays où la corruption est assez prononcée. Et donc, il est possible que des faux frais comme ça entrent en ligne de compte », déclare l’ex-membre du gouvernement.
Réagissant à cette diffusion, Patrice Amba SALLA écrit à Patrice FANDIO. « J’ai suivi avec grand étonnement et surprise le reportage que vous avez vendu à FRANCE 24, relatif au chantier de l’autoroute Yaoundé-Douala au cours duquel vous passez un infime extrait de l’interview, de plus de 20 mn, que je vous ai accordée, il y a plus d’un mois à ma résidence à Yde, relative à ma gestion de ce projet », écrit-il.
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Le format « reportage » qui vous est imposé en tant que fournisseur de contenus vous amène à rechercher des éléments d’accroche qui, dans ce cas, semblent inconsistants. Vous avez par conséquent choisi une de mes déclarations, hors contexte, pour tenter de faire croire que j’identifie la corruption comme L’ EXPLICATION de l’état actuel du chantier.
Je tiens à rappeler que je vous ai accordé une interview pour clarifier mon rôle dans la gestion de ce projet à son démarrage et dissiper le malentendu persistant sur la supposée modification de ses caractéristiques techniques qui serait la source des coûts supplémentaires évoqués il y a un moment. Ainsi, le contrat administratif souscrit par l’entreprise et signé par le Ministère des Marchés publics précise les caractéristiques inchangées en cours de réalisation. Ne trouvant plus matière à questionnement sur ma gestion, il m’a été demandé de réagir sur une étude de la BM établissant le caractère élevé des prix des infrastructures en Afrique centrale et au Cameroun. Je me suis fait le plaisir de vous donner les raisons que j’identifie.
Tous les facteurs de renchérissements des coûts des infrastructures que j’ai évoqués devant vos micros et bien avant dans mes fonctions ( niveau général des prix induisant très peu de différence entre les offres des soumissionnaires, études sommaires, immobilisations prolongées des entreprises pour libération des emprises ou retard de paiement, logique de cartels sur les déterminants essentiels et la méthodologie, manoeuvres illicites, installés et profitant à des entreprises françaises, premiers occupants du terrain des BTP…) ne pouvant être déroulés que dans le cadre d’une interview, votre choix de l’élément corruption, prend des allures de manipulation outrageuse, même si on ne perd pas de vue que la manipulation est dans l’ADN des mass média et que la recherche du sensationnel pourrait bien être le moteur des actions d’un fournisseur de contenus.
Eu égard au fait que l’interview ne fait pas partie de contenus que vous pouvez vendre au diffuseur FRANCE 24, et pour ne plus avoir à vous faire des demandes de droit de réponse et autres (il ne vous a pas été possible de me communiquer l’adresse mail de votre diffuseur par exemple), je vous notifie par cette correspondance l’interdiction désormais d’utiliser mes déclarations pour illustrer des reportages dont les buts me semblent éloignés du besoin d’informer que j’avais comme souci.
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