Après 13 ans d’insolvabilité due au non-versement de ses cotisations sociales, MATGENIE redonne du sourire à ses retraités. Le bras mécanique de l’Etat en matière de Travaux publics vient de remettre un chèque de 132 millions de FCFA à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS).
L’argent va permettre d’apurer une partie de la dette sociale auprès de la CNPS. Dette cumulée depuis la cessation du versement des cotisations sociales en 2004, a rappelé Désiré Abogo Ntang, le Directeur général du MATGENIE (Photo).
En ouvrant son carnet de chèques, le patron du MATGENIE ferme une période noire pour les retraités de son entreprise. En effet, pendant les 13 ans de cessation de versement, certains personnels à la retraite ne percevaient que la moitié de leurs pensions.
« C’était vraiment difficile de joindre les deux bouts avec la somme que je percevais. Je suis vraiment contente de cette initiative du directeur général », a réagi Georges Belinga Mboene, employé à la retraite.
Les 132 millions versés à la CNPS ne proviennent cependant pas des comptes propres du MATGENIE. En effet, l’argent contracté sous forme auprès de la Banque Atlantique. Nos démarches auprès de l’entreprise n’ont pas permis de déterminer la forme du financement.
Ce qu’on sait cependant, c’est que l’entrée de Banque Atlantique confirme le retour de la santé financière dans cette entreprise tombée en disgrâce depuis le début des années 2000.
En effet, à son arrivée à la tête du MATGENIE en 2017, désiré Abogo Ntang s’est fixé pour objectif de redresser l’entreprise. En novembre 2018 par exemple, il signe avec Emmanuel Nganou Djoumessi, une convention portant sur l’entretien (par MATGENIE) des engins du ministère des Travaux publics.
Trois mois plus tard, le 1er février 2019 Désiré Abogo Ntang signe avec Mostafa Chenbout, le CEO de DEM Group, une convention de 157,430 milliards. L’argent va permettre l’acquisition, par Matgénie, de 669 engins de génie civil. Mais ce n’est pas tout.
L’argent englobe « la mise en place de 28 brigades mobiles, de quatre centres de formation, 10 points de service. Tout ceci accompagné d’une unité de gestion de projet, et des techniciens fournis par notre groupe afin de supporter le déploiement et de garantir le retour sur investissement de l’Etat camerounais dans les meilleures conditions », ajoutera Yann Le Naour, Directeur général de DEM Cameroun.
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