Jalel SNOUSSI quitte le Cameroun, après cinq années d’actions pour le positionnement des entreprises tunisiennes dans les BTP

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Echange Jalel Snoussi et Emmanuel Nganou Djoumessi 2

La poignée de main qu’il donne à Emmanuel Nganou Djoumessi ce mercredi, 22 juillet 2020 (en début de matinée) est peut-être la plus forte qu’il a eu à donner depuis le début de sa tournée d’au revoir dans les départements ministériels du Cameroun.

Jalel SNOUSSI, ambassadeur du Cameroun, fait partie des diplomates du pays de Kaïs Saïed (Président de la République de Tunisie) qui ont le plus imprimé leur marque dans la promotion du « Made in Tunisia ». Particulièrement dans les BTP, où les entreprises tunisiennes sont parmi les plus respectées.

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Au pays de Paul BIYA, plusieurs projets routiers portent l’empreinte d’une entreprise tunisienne. L’un des plus importants (ou le plus reconnaissable) c’est le projet de construction de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen, où le cabinet tunisien Studi International réalise la mission de contrôle.

Mais les autres projets ne sont pas moins importants. Mandjou-Akokan (45 km), Akokan-Batouri (45 km), Guidjiba-Tapare (57 km), Babungo-Oku-Noni (70 km) et Foumban-Koumpamatapit-Limite Ouest/Nord Ouest (54 km) et Ekondo Titi-Kumba (60 km)…font partie des chantiers qui bénéficient de l’expertise tunisienne.

Crises

Une montée en puissance des relations sud-sud entre le Cameroun et la Tunisie, que Jalel SNOUSSI refuse de s’approprier. « J’ai fait de mon mieux pour rehausser la coopération bilatérale et la relation d’amitié. Je me suis donné à fond dans cette perspective et c’est aux autres de faire l’appréciation générale. Je rentre en Tunisie avec la conscience tranquille et le sentiment du devoir accompli », a-t-il lancé à bougna.net au sortir de l’audience accordée par le Ministère des Travaux Publics.

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Mais ce retour au pays reste entaché par quelques pertes. Le 15 mars 2018, un ingénieur tunisien et deux techniciens camerounais travaillant pour l’entreprise SOROUBAT sont enlevés dans la région du Sud-Ouest. Après cinq jours de captivité, les forces armées camerounaises repèrent leur lieu de détention dans le département de la Mémé, et organise une opération pour libérer les captifs.

L’assaut lancé à 04h du matin ce 20 mars, permet de libérer les trois techniciens de SOROUBAT. En laissant sur le carreau quatre éléments des forces pro-ambazoniennes. La dépouille d’un autre ingénieur, tué par les ravisseurs, est par ailleurs récupérée par les forces camerounaises.

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Ce rapt survenu sur la route Ekondo Titi-Kumba n’est pas le premier perpétré contre les employés de la société SOROUBAT. Quelques jours plus tôt, les 14 et 15 mars 2018 deux autres techniciens camerounais de la même société sont enlevés à Fiango (à quelques kilomètres de Kumba).

Affectés aux travaux sur la route Kumba-Isangele, ils sont menacés d’exécution en cas de non-paiement d’une rançon de 50 millions demandée par les ravisseurs, puis remis en liberté. Cet énième kidnapping contraint l’entreprise à garer tous ses engins, et à abandonner les chantiers.

 

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