Cameroun-Mobilité : La CUY aura besoin entre 65 et 120 milliards de FCFA pour financer le BRT-Transyaounde

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Une maquette du BRT-TransYaoundé

Avec pour maître d’ouvrage, la Communauté Urbaine de Yaoundé (CUY), c’est en 2019 que le Bus Rapid Transit (BRT) a été identifié comme un élément majeur du Plan de Mobilité Urbaine Soutenable (PMUS).

L’enjeu du projet consiste donc à créer un service de qualité suffisamment attractif de sorte à diminuer les flux véhiculaires, causes d’embouteillages, d’accidents de circulation et de pollution. Le 11 janvier 2022 dernier, via sa page LinkedIn, le conseiller technique à la CUY, Arnauld Philippe Ndzana, partageait déjà les premiers résultats de l’étude de faisabilité.

A lire sur bougna.net : Mobilise Your City : Un système de Bus Rapid Transit en gestation à Douala et à Yaoundé 

Le corridor de 22km est d’ores et déjà emprunté par quelques 300 000 personnes chaque jour, dont la majorité se déplace en taxis collectifs. Ainsi, le TransYaoundé reliera la plate-forme multimodale d’Olembé à Ahala en desservant 28 stations en 65 minutes au lieu de 80 minutes actuelles. Pour un début, y aura les départs de bus toutes les 3minutes 40 en heure de pointe en première phase, puis 1 minute 50 à terme. Il permettra donc de soulager 43 000 passagers par jour en première phase, puis 110 000 à terme pour un montant moyen de 300fcfa.

L’étude du futur BRT de la ville de Yaoundé

Dans un souci écologique, le corridor doté de ses voies de passage réservées, sera desservi par « 52 bus électriques (première phase puis 137 bus à termes ndlr), longs (bus articulés d’environ 18m), modernes et confortables. Un système de ventilation est privilégié plutôt que la climatisation », rapporte le document de synthèse de l’étude de marché. Par ailleurs, les stations à quai central bénéficieront d’une conception bioclimatique et des panneaux photovoltaiques.

Les chiffres

Dans le cadre de la promotion de l’emploi de femmes, 650 seront recrutées dans les équipes d’exploitation du TransYaoundé. 400 à 1200 emplois seront également  créés pour la construction selon le niveau d’investissement sur l’infrastructure. Un gain de 1 million de tonnes équivalent de CO2 sur 30 ans pour un coût d’investissement compris entre 65 et 120 milliards de FCFA selon le niveau d’aménagement entre les stations (simples bordures de séparation ou réaménagements complets de façade à façade. Selon le document, la mise en service  pourra être effective en 2028 « si une dynamique et une organisation adaptées sont  mises en place dès 2023: comité de pilotage pitique, cellule de projet au sein de la Communauté Urbaine de Yaoundé, recrutement d’un assistant à maître d’ouvrage et d un assistant contractuel et financier… »

Né en Amérique latine dans les années 80, ce qu’on peut encore appeler la version bus du métro est déjà vulgarisée en Afrique comme au Nigeria, en Afrique du Sud, en Égypte et bientôt au Sénégal.

Larisse TOGNA

 

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