Après trois ans passés sous les nuages sombres de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), le ciel camerounais retrouve progressivement le soleil. C’est la bonne nouvelle qui ressort de l’audit de sûreté conduit par les experts de l’organisme au Cameroun du 18 au 24 avril derniers dans le cadre du Programme universel d’audits de sûreté (USAP).
Selon les résultats de cette évaluation, il ressort que le niveau de conformité aux normes de l’OACI en matière de sûreté de l’aviation est passé à 70,96%. De même, le niveau de mise en œuvre effective d’un système de supervision de la sûreté de l’aviation par l’autorité de l’aéronautique civile (CCAA) est quitté de 52,15% en 2015 à 68,85%. Ce qui représente une amélioration de 16,70% par rapport au précédent audit.
En outre, l’audit qui visait à déterminer le niveau de conformité du Cameroun aux normes internationales de sûreté de l’aviation au niveau de la mise en œuvre effective du système de supervision de la sûreté de l’aviation n’a mis en évidence aucune préoccupation significative de sûreté sur les aéroports de Yaoundé et de Douala.
Venu présider les travaux de la première réunion ordinaire du Comité national de sûreté de l’aviation civile (CNS), Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe s’est félicité de ce retour d’embellie sur le ciel camerounais. « Les résultats positifs ainsi obtenus attestent la reconnaissance par l’OACI que les actions entreprises par le Cameroun pour améliorer la mise en œuvre des normes de sûreté, en particulier à l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen, portent leurs fruits », a-t-il déclaré.
Au niveau de la CCAA, les résultats de cet audit sont accueillis comme un satisfécit de l’OACI au sujet des actions correctives achevées à l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen. Et comme un encouragement pour la poursuite des travaux en cours sur les aéroports internationaux de Douala, Garoua, et Maroua Salack.
Pour rappel, c’est en 2015 que l’Organisation de l’aviation civile internationale a tiré la sonnette d’alarme sur le niveau de risque que présentaient les aéroports du Cameroun. Pour sortir de ce ciel nuageux, le Cameroun lance un vaste plan de réhabilitation ses aéroports. Avec Yaoundé et Douala, comme premiers bénéficiaires. Les financements mobilisés ont permis le recrutement d’agents supplémentaires, et l’acquisition d’équipements (véhicules et motos de patrouille).
« Ces changements ont impacté la physionomie générale et le fonctionnement de nos aéroports internationaux, notamment celui de Yaoundé-Nsimalen. Ici, les infrastructures (routes de patrouille, clôtures, miradors, etc.) ont été réhabilités ou aménagés, des dispositifs et équipements de filtrage (guérite d’accès, scanners, caméras, tunnel d’inspection par rayon X) ont été installés ou reconfigurés ainsi que ceux de télécommunication » a conclu le ministre des Transports.
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