Jean Ernest Masséna Ngallè Bibehe : Général Express n’a pas retenu la leçon

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Suspension de la licence de 2e catégorie pour une durée de deux mois avec sursis pendant six mois pour non-respect de la réglementation en vigueur, telle est la décision que vient de prendre le ministre des Transports à l’encontre de la compagnie de transport inter-urbain General Express. Une suspension qui survient à la suite de l’accident de la circulation survenu le 30 mars 2018, impliquant la société.

Dans un communiqué de presse signé ce mercredi, Jean Ernest Masséna Ngallè Bibehe explique que « des descentes inopinées ont été effectuées par les services compétents du ministère des Transports dans son terminal de Yaoundé-Mvan. De l’exploitation des rapports issus desdites descentes, et du rapport d’enquête dressé par la Gendarmerie, il ressort que la responsabilité du conducteur et de cette compagnie est établie, ainsi que le non-respect du planning de rotation des chauffeurs ».

En clair, écrit le ministre des Transports, rien n’a changé au sein de la compagnie de transport malgré la suspension de trois mois prononcée en octobre dernier, par l’ex-ministre des Transports, Edgard Alain Mebe Ngo’o. La preuve, après les six accidents mortels dans lesquels l’entreprise était impliquée entre janvier et décembre 2017, « ladite compagnie s’est à nouveau retrouvée impliquée dans un autre accident mortel le 30 mars 2018. Le constat établi est le même, à savoir l’insuffisance des mesures de sécurité prises par les responsables… », rappelle Jean Ernest Masséna Ngallè Bibehe.

Cette deuxième suspension a été accueillie comme un coup de massue au quartier Biyem-Assi, où le transporteur inter-urbain camerounais occupe la plus grande agence de transport du coin. « Depuis la suspension, nous avons pris des dispositions pour améliorer les conditions de transport des passagers, et les conditions de travail des conducteurs. Des ateliers de formation ont même été organisé pour cela », lance un employé rencontré tout près du guichet.

Suspendre un transporteur qui s’est rendu coupable d’un accident de la circulation, pour l’inciter à « lever le pieds sur la pédale », tel semble être la solution prise par le ministre des Transports. Pourtant, dans le secteur, certains experts pensent que ce n’est pas la bonne direction. C’est le cas de Kaheu Feukou Isidore, Expert en normatif des dispositifs de de la signalisation routière, et Président exécutif de « Pyramide Prévention », une association spécialisée dans la prévention routière.

Pour lui, « La suspension des agences de voyages impliquées dans les cas d’accidents de la route n’apporte pas des solutions pour la lutte contre les insécurités routières. Le législateur doit réviser le Code de la route, le code du transport et le code de la rue, tous ceux-ci nous permettront de gérer le risque professionnel qui permet d’avoir une baisse des accidents de la route ».

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