Jean Baptiste Kouame : « Cica-re aide les compagnies d’assurance à payer rapidement les sinistres »

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La Compagnie commune de réassurance des pays de la CIMA (Cica-re) a choisi Yaoundé pour la tenue de son Conseil d’administration en juin dernier. Le Directeur général revient sur les principaux sujets qui ont meublé les travaux.

Vous avez organisé à Yaoundé, les travaux de la 36e assemblée générale de la CICA-RE. Quelles sont les répons

C’était un honneur pour nous de voir le ministre des Finances procéder à l’ouverture officielle des travaux de la 36e Assemblée générale de la CICA-RE. Une rencontre qui a statué sur les comptes de 2017. Je pense que ce sont des comptes qui se présentent très bien. Puisque le chiffre d’affaires s’élève à 46 milliards de FCFA contre 30 milliards de FCFA l’année dernière. Et avec un bénéfice de 4,1 milliards contre 3,7 milliards l’année dernière. Donc cette année encore, comme l’année dernière, la compagnie va distribuer des dividendes à ses actionnaires. C’est dire que la compagnie se porte très bien. Les activités se déroulent conformément au plan de développement stratégique qui a été adopté par les organes compétents et d’ailleurs, le plan a dû être révisé parce que les réalisations ont dépassé les premières prévisions.

Je dois vous rappeler que le plan initial prévoyait un chiffre d’affaires de 40 milliards en 2020. Nous y sommes déjà, puisque je viens de vous dire que nous avons 46 milliards. Aujourd’hui, nous anticipons un chiffre d’affaires de 70 milliards en 2020.

Le secteur des assurances souffre toujours de gros problèmes. Le taux de pénétration par exemple n’est pas suffisant. C’est le signe que les assurances ne font pas bonne presse au sein de la population africaine en général, et camerounaise en particulier. Quelle est votre stratégie pour accompagner les assureurs dans leur volonté d’attirer plus d’africains ?

Nous, en tant que compagnie de réassurance, comme vous le savez, nous assurons les compagnies d’assurance. Nous leur permettons d’avoir une capacité de souscription et de retenir suffisamment de primes sur le plan local. Nous faisons tout ce que nous pouvons pour assister ces compagnies d’assurances. C’est pour ça que nous organisons actuellement des séminaires de formation pour permettre à nos cadres de pouvoir remplir convenablement leurs missions.

Comme vous le dites, le secteur des assurances en Afrique malheureusement souffre jusqu’à présent des lenteurs dans le règlement des sinistres. Je pense qu’en cela, la CICA-RE fait ce qu’elle peut pour aider les compagnies d’assurances à faire face aux sinistres lorsque la CICA-RE est sollicitée. Vous savez qu’en matière de réassurances, nous intervenons lorsqu’il y a les gros sinistres. Lorsqu’il y a les gros sinistres, ce sont les réassureurs qui paient l’essentiel du coût des sinistres. Et nous, lorsque nous sommes sollicités, nous agissons tout de suite.

Je dois vous dire qu’au niveau de la zone, nous avons la CIMA, qui fait un travail remarquable, et qui veille au paiement des sinistres. Parce que je crois que si les compagnies d’assurances paient normalement les sinistres, ça va contribuer à augmenter la confiance des assureurs dans le secteur, et ça va certainement permettre d’augmenter le taux de pénétration.

Autre problème rencontré, c’est celui de l’augmentation des délits liés à la sortie des devises. Au cours des travaux que vous avez tenu à Yaoundé en juin dernier, le ministre des Finances, Louis Paul Motaze est revenu là-dessus. Que peut faire la CICA-RE pour cela ?

Nous avons été créés pour ça justement. Parce que par le passé, les compagnies de réassurance étaient des compagnies étrangères. De sorte que la réassurance permettait de sortir une partie des primes vers l’extérieur. Depuis la création de la CICA-RE, elle permet de conserver ces primes au niveau local. Pour que nous puissions augmenter cette conservation des primes au niveau local, les organes compétents ont décidé d’augmenter le capital de la CICA-RE. C’est pour cela que le capital a été porté de 20 à 50 milliards. De 20 à 30 milliards par incorporation des réserves, et de 30 à 50 milliards par libération en numéraires.

Ça va permettre à la compagnie d’être plus solide financièrement, et de pouvoir aider les compagnies de la zone à retenir plus de primes dans la zone.

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