A quelques semaines de l’arrivé de la mission de la Banque Mondiale (en mars prochain), le Cameroun se fait du sang sur la situation financière des entreprises en charge des travaux de réhabilitation de la route Mora-Dabanga-Kousseri. Les avances de démarrage ne sont pas encore décaissées, ce qui bloque le démarrage des travaux. Selon le ministère des Travaux publics, ces retards sont causés par les entreprises. Elles n’ont pas encore acheminé les dossiers nécessaires pour les décaissements. Jusqu’à jeudi, 13 février dernier, seule une seule entreprise avait envoyé une partie des documents attendus, a appris bougna.net.
Au cours d’une séance de travail tenue ce jeudi, 13 février au Ministère des Travaux Publics (MINTP), Jackson Kamgaing, le Directeur du Génie militaire a rappelé la nécessité de ces premiers virements pour le début des travaux. A ses collaborateurs, Emmanuel Nganou Djoumessi a instruit de faire les décaissements au fur et à mesure que les dossiers arrivent. Et d’engager des actions pour accélérer les procédures.
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Selon les données de décembre, les travaux de réhabilitation de la route Mora-Dabanga-Kousseri (205 km), sont exécutés globalement à hauteur de 10% avec le concours du Génie militaire. En mai dernier, lors d’une séance de travail tenue à l’issue de la mission de la Banque Mondiale au Cameroun, Elisabeth Huybens, ex-Directrice des opérations s’était montrée satisfaite de l’évolution des travaux. Notamment la route Maroua-Mora longue d’environ 60 kilomètres, destinée à faciliter le transport sur le corridor Douala-Ndjamena. Financée à hauteur de 37 milliards de FCFA par la Banque mondiale, les travaux de réhabilitation ont été lancés le 15 novembre 2017.
«Sur la route Maroua-Mora, les choses avancent maintenant très bien. Les travaux sur la route ont permis de réhabiliter cinq kilomètres et nous sommes convaincus que 30 km pourront être réhabilités d’ici fin juin et que nous poursuivions pour le reste, soit 62 km au total », avait-elle déclaré.
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C’est en 2016 que l’Etat du Cameroun décide, après approbation de la Banque Mondiale, de relancer les travaux de construction de la route Mora-Dabanga-Kousseri à travers un dispositif basé sur la Régie Axée sur les Résultats (RAR). A l’époque, l’objectif est de faire face au contexte de résilience, marqué par la recrudescence des exactions de la secte Boko Haram dans le septentrion. Exactions qui avaient notamment contraint les entreprises à abandonner les chantiers.
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