Benjamin ZEBAZE : Pourquoi et comment j’ai construit mes tricycles

0
Benjamin ZEBAZE dans sa mini-usine de montage de tricycles

Pourquoi avoir choisi de vous lancer dans un projet de fabrication de tricycles « Made in Cameroon » ?

Patron de presse retraité et à la santé fragile, je me suis lancé le défi de réaliser quelque chose à laisser à la postérité. En regardant nos compatriotes se déplacer comme du bétail dans nos campagnes ; en constant le nombre impressionnant d’accidents de motos, créer un véhicule entre la moto et la voiture m’est apparu comme une évidence.

Comment construisez-vous cet engin ? S’agit-il d’un assemblage de pièces achetées à l’étranger ? Ou s’agit-il d’un véhicule fabriqué sur place ?

Comme vous le voyez sur ces photos, j’ai transformé 50% de mon domicile en atelier. J’ai dessiné et fabriqué l’essentiel des pièces sauf le moteur, le pont, les amortisseurs, les pneus…Ensuite, j’ai recruté trois jeunes Camerounais pour m’aider à concevoir les prototypes.

Votre tricycle entre sur le marché au moment où celui-ci est inondé par des engins importés de Chine notamment. Dans cet environnement concurrentiel, votre véhicule est-il aussi solide que ce que proposent vos concurrents ?

Je défie l’ingénieur qui ose prétendre que le modèle chinois est supérieur au nôtre. D’ailleurs, c’est bien là le problème car en voulant le rendre très solide, cela a augmenté le coût de fabrication.

Par rapport aux produits en circulation, votre tricycle présente quelques défauts d’esthétique. Cela ne vous semble pas être un défaut ?

Il n’a jamais été pour moi question de créer un engin « sexy ». Il me fallait mettre sur pied quelque chose de moins cher à fabriquer et à exploiter afin de faciliter les déplacements de nos compatriotes. De plus, les 3 roues ne facilitent pas les choses sur le plan de l’esthétique.

Lorsque vous parlez d’un engin moins cher, vous abordez-là le nerf de la guerre. A quel prix mettez-vous votre tricycle en vente ?

On le fixera âpres homologations.

Après ce modèle, travaillez-vous à la production d’autre modèles de tricycles ?

Les modèles électriques, fourgon, pour handicapés sont en cours de développement ; les ambulances, corbillards…pour nos campagnes aussi.

Beaucoup de prototypes fabriqués localement ont un problème, celui de l’homologation. Où en êtes-vous avec la procédure administrative ?

Je vais constituer un dossier conformément aux lois des pays que je compte conquérir (CEMAC, Nigeria, République Démocratique du Congo…). Je débuterai par les premiers pays qui accepteront ce mode de transport.

 

Lire aussi :

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here