Ce n’est encore qu’un Mémorandum d’entente. Mais pour le Cameroun, il est porteur d’espoir, notamment au regard de l’impact des changements climatiques sur son territoire. En effet, ce 18 juillet, Jean Ernest Masséna Ngallè BIBEHE, le Ministre camerounais des Transports, et Nizar Baraka, ministre marocain de l’Équipement et de l’Eau en charge de la Météorologie ont posé les jalons de cette collaboration. Elle s’articule essentiellement autour des axes relatifs aux prévisions météorologiques, à la climatologie, au système d’observation et de son optimisation, à l’étalonnage des instruments, au système d’informations et des télécommunications, aux bases de données et au renforcement des capacités.
À lire sur Bougna.net : Rabat (Maroc) accueille les experts du monde pour discuter des solutions durables et intelligentes pour les routes
Eboulements, érosions, inondations, affaissements de terrains…ces cinq dernières années, le Cameroun a perdu plusieurs dizaines de personnes dans ces phénomènes liés aux changements climatiques. En novembre 2022 par exemple, une quinzaine de personnes ont perdu la vie lors d’un affaissement de terrain à Yaoundé. L’accident s’est produit alors que ces derniers venaient prendre part aux obsèques d’un défunt.
Au cours de la même année, mais quelques mois plus tôt, c’est plus de 400 personnes issues des départements du Mayo-Danay, du Logone et Chari, et du Mayo-Tsanaga qui avaient été contraintes de se déplacer. Ceci, après que des inondations aient totalement détruit leurs maisons.
Plus récemment, en mars 2023, plusieurs quartiers de Buéa, chef-lieu de la région du Sud-Ouest, avaient envahis par des eaux de ruissellement et des coulées de boue. Plusieurs personnes, prises au piège, n’avaient pas survécu.
En séjour en terre marocaine (il est arrivé le 17 et ce, jusqu’à ce 19 juillet 2023Ernest Masséna Ngallè BIBEHE n’a pas manqué de rappeler l’importance de disposer d’un système de météorologie efficace au Cameroun.
« L’Afrique fait face à de nombreux défis parmi lesquels les événements climatiques extrêmes, qui ont un impact négatif croissant sur le développement durable du continent. En effet, la plupart des pays du continent sont sujets aux inondations, aux sécheresses et aux vagues de chaleur. Ce qui entraîne des pertes en vies humaines et des dégâts matériels importants. Pour faire face à cette situation, les services météorologiques doivent être capables, plus que jamais, de fournir des alertes précoces permettant aux décideurs de prendre des actions rapides et appropriées », a-t-il déclaré.