Cameroun : La Gendarmerie et des leaders syndicaux sur le terrain dans le cadre du Plan Mensuel de la police de la route

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Mission Gendarmerie-leaders syndicaux sur le Plan Mensuel de la police de la route

Le Secrétariat d’Etat à la Gendarmerie (SED) et des leaders syndicaux sur le terrain dans le cadre du Plan Mensuel de la Police de la Route. Ces 12 et 13 mars, des éléments de la Gendarmerie, conduits par le Colonel NANA, ont sillonné certains axes routiers.

Ils étaient accompagnés en cela par certains leaders syndicaux, à l’instar de ONGUENE Lambert Coordonnateur National de l’équipe mobile d’intervention rapide de la CGSTC (Confédération Générale des Syndicats des Transports du Cameroun) et vice-président national de l’UNCPC (Union Nationale des Camionneurs professionnels du Cameroun).

Le plan mensuel de la police de la route. Une opération qui consiste à s’assurer de la régularité des postes de contrôles des éléments des Bataillons routiers motorisés. Des postes de contrôle souvent à l’origine des tracasseries routières, décriées notamment par le Tchad et la République centrafricaine.

Tracasseries

En avril 2023, dans une lettre adressée à son collègue de l’Administration territoriale, le Ministre de la Défense, Joseph Beti ASSOMO, recensait 66 postes de contrôle, dont 39 postes irréguliers sur le corridor Douala-Ndjamena.

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« Cette multiplicité des postes qui constitue un véritable calvaire pour les usagers de cet axe routier est souvent prescrite par certaines autorités administratives locales (sous-préfets, préfets, gouverneurs) », affirmait Joseph Beti Assomo.

Des leaders syndicaux, allant dans le même sens, expliquent comment fonctionnent les éléments de la Gendarmerie. « Par exemple, dans la région du Nord, un poste est censé être constitué de deux éléments. Une fois sur le terrain, ils se divisent, chacun reste à un poste fixe. Ça fait automatiquement deux postes qui se créent, à l’insu de leur chef d’unité. Tout ceci pour d’avantage tracasser les chauffeurs, et se remplir les poches ».

Pendant deux jours, les éléments de la Gendarmerie et les leaders syndicaux ont sillonné plusieurs axes routiers parmi les plus fréquentés du pays. Il s’agit notamment des axes Yaoundé-Douala-Kribi.

« Nous sommes satisfaits de cette première opération que nous, leaders syndicaux, avons mené avec les services de la Gendarmerie. Notamment le PECOPS, que nous appelons plus simplement le 1501. Cette mission dans le cadre du Plan Mensuel de la Police de la route nous a permis de constater que, sur les axes sus-évoqués, les instructions sont respectées à la lettre par les différents chefs d’unités et leurs collaborateurs », réagit ONGUENE Lambert.

« Nous souhaitons que ces actions soient menées de manière récurrente pour nous permettre de traquer ces agents véreux de la gendarmerie qui ne respectent pas le plan mensuel élaboré par le SED. Chose qui nous permettrait également de nous rassurer de ce que nos membres, sur le terrain de leurs voyages, ne soient pas surchargés avec ces multiples postes de contrôle », a-t-il conclu.

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Selon des données officielles, les tracasseries routières coûtent environ 140 000 FCFA par voyage par camion. A l’échelle nationale, c’est environ 200 milliards de FCFA qui sont perdus pour des intérêts individuels chaque année.

En novembre dernier, rendant son rapport sur l’état de la corruption au Cameroun, la Commission Nationale Anti-Corruption classait le secteur des Transports dans le Top 5 des secteurs les plus corrompus.

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