Les syndicats des transports routiers félicitent le Port Autonome de Douala (PAD) pour la construction de deux aires de stationnement pour les camions dans le domaine portuaire de Douala-Bonabéri. Dans une lettre enregistrée au service du courrier du PAD ce 10 février, lesdites organisations (GTTC ; OPSTAC, SYNTRAPTCAM, CGSTC ; FOPTRC ; REPTROC ; GPTRC ; OTCAM ; et SYNETRACAM) apportent leur soutien aux travaux de construction et de rénovation du Port de Douala-Bonabéri, menés par Cyrus NGO’O.
« Nous, organisations socioprofessionnelles du secteur des transports routiers au Cameroun, employés et employeurs, avons accueilli avec acuité et beaucoup d’émotions, la fin des travaux de construction des deux aires de stationnement public, au profit des camions en attente de chargement et de déchargement dans la zone portuaire », écrivent-ils.
Les deux aires, d’une capacité de 20.000 et 10.000 m2 permettent d’étendre les capacités d’accueil du port. Des infrastructures « très salutaires pour tous les acteurs du secteur des transports que nous sommes », soulignent les syndicats.
Rénovation et modernisation
Lancé à la faveur du décret portant réorganisation du Port Autonome de Douala (décret signé le 24 janvier 2019), le programme de rénovation et de modernisation du Port de Douala-Bonabéri a transformé l’infrastructure.
Au niveau structurel, le Port Autonome de Douala, entreprise gestionnaire du port, a procédé à la nationalisation de plusieurs activités jadis cédées à des entreprises étrangères. La gestion du terminal à conteneurs, de l’activité du dragage, du remorquage et du lamanage est désormais confiée aux entreprises de droit camerounais.
Pour arrimer le port aux standards internationaux, le PAD a lancé un ambitieux projet de sécurisation des accès, et a procédé à la création d’une régie (la Douala Port Security, DPS) spécialement dédiée à cet effet. Les travaux de sécurisation, financés à hauteur de 32,018 milliards de FCFA permettent aujourd’hui à l’entreprise, aux opérateurs installés sur le port et aux clients de mener leurs activités en toute sécurité.
Au niveau infrastructurel, le Port a investi massivement dans la rénovation du port. La Régie du terminal à conteneurs a rénové l’ensemble du terminal à conteneurs. Par ailleurs, un investissement de plus de 49,484 milliards de FCFA a été consenti (en cinq ans) pour l’acquisition de nouveaux équipements de manutention (portiques de quais, grues, portiques de parc, chariots porte-conteneurs…).
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Pour faciliter l’accès des navires au port, le PAD a investi dans l’acquisition de nouvelles dragues et la rénovation des anciennes, à l’instar de la drague Chantal Biya. Enfin, pour le remorquage des navires, le PAD a entrepris la remise en marche des remorqueurs « Performance » immobilisé depuis le 1er janvier 2021 du fait de l’avarie de son moteur tribord, « Aturri », « Coco » et « Manga Bell » …
Satisfécit des transporteurs
L’entreprise s’est enfin dotée de nouvelles infrastructures informatiques. Systèmes de communication entre les ordinateurs centraux et les équipements sur le terrain ; renforcement des équipements GPS ; systèmes de gestion du fichier du personnel, de la comptabilité, de la facturation etc.
Des travaux qui bénéficient aux transporteurs routiers. Avec les installations actuelles, le Port de Douala traite près de 13 millions de tonnes de marchandises par an (plus de 3 000 navires enregistrés en moyenne). Le trafic devrait atteindre les 45 millions de tonnes d’ici 2050. Des marchandises transportées en grande partie par voie routière.
Dans la correspondance collective, la dizaine d’organisations syndicales adresse ses vives félicitations au Directeur Général, qui « n’a ménagé aucun effort pour l’atteinte des objectifs de notre vision de développement, portés sur la modernisation de la zone portuaire de Douala-Bonabéri, afin de la rendre attractive, compétitive et performante ».
« La réalisation de ces grands chantiers d’envergure au PAD, contribue à lutter efficacement contre les mauvaises pratiques de transport clandestin, la concurrence déloyale et à clarifier la situation des véhicules jugés dangereux, occasionnant un incivisme notoire, ainsi que la majorité des accidents de la route », concluent-ils.