Etienne Léon Bakondon : « Nous n’avons pas de compétence locale suffisante pour nos besoins actuels et à venir au Terminal à conteneurs de Kribi »

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Renforcer les liens de coopération existants entre les établissements d’enseignement supérieur français et camerounais dans une optique de complémentarité des deux systèmes, apporter la meilleure information aux étudiants et aux élèves pour favoriser les parcours d’excellence…tels sont les objectifs du Salon pour la promotion des études françaises (SAPEF), organisé à Yaoundé, du 23 au 25 octobre dernier. D’après Etienne Léon Bakondon, le groupe Bolloré n’aurait raté ce rendez-vous sous aucun prétexte. D’accord, le groupe n’a pas une école de formation. Mais d’après le DRH de Kribi Conteneurs Terminal, cette grande foire d’exposition de l’offre académique permet au géant camerounais de la logistique de vendre son offre…d’emploi, dans un secteur qui souffre d’un manque criard de compétences. Rencontré au cours du salon, Etienne Léon Bakondon parle de la difficulté à trouver des jeunes formés dans les métiers portuaires et maritimes, et revient sur la présence du groupe au salon qui a tout de même accueilli 5 000 visiteurs.

 

Le groupe Bolloré a pris part au Salon pour la promotion des études françaises. Qu’est-ce qui, selon vous, peut justifiez-vous la présence de Bolloré à cette foire ?

Comme vous le savez, Bolloré c’est un employeur de premier rang. A travers ses filiales, nous employons plus de 5 000 collaborateurs au Cameroun. Notre présence au SAPEF se justifie par le fait que nous avons mis au cœur de notre politique de ressources humaines la formation et l’accompagnement des jeunes.

Ceci pour deux raisons. Premièrement, c’est pour créer un vivier de compétences pour nos besoins actuels et futurs, ensuite, c’est, en tenant compte de la diversité de nos activités, de promouvoir la jeunesse camerounais à travers nos métiers, de plus en plus exigeants en termes de compétence, et de plus en plus complexes.

Au SAPEF, on a observé une grande domination des stands par les écoles de formation, et les grandes écoles françaises délocalisées ou en cours de délocalisation au Cameroun. Le Groupe Bolloré n’est pas une école, encore moins un centre de formation. Que dites-vous aux jeunes qui transitent par votre stand ?

Premièrement, c’est la meilleure orientation. Aujourd’hui, nous sommes restés focalisés sur les anciens métiers. Les jeux ne sont pas ouverts aux nouveaux métiers. Je prends un exemple simple, celui des métiers portuaires. Aujourd’hui, nous avons lancé nos opérations commerciales au Terminal à conteneurs de Kribi depuis le mois de mars. Nous n’avons pas la compétence locale suffisante pour nos besoins actuels et à venir.

Nous avons commencé avec une première phase. Dans quatre ans, nous allons doubler en capacité. Nous aurons davantage besoin de doubler nos effectifs. C’est pour cela qu’aujourd’hui, de manière pro-active, nous allons vers ces jeunes à fort potentiel mais qui ne disposent pas forcément de la compétence dont nous avons besoin actuellement, et dont nous aurons besoin dans les années à venir.

Concrètement, un étudiant qui s’arrête devant votre stand. Que lui dites-vous ?

Ce que nous faisons, c’est que nous les orientons. En leur disant : allez dans les écoles spécialisées. Nous vous accompagnons. Et à travers les mécanismes internes, nous les encadrons sur le terrain pour pouvoir leur donner une compétence avérée et une compétence solide. Ceci va également de la compétitivité de nos activités, et également de notre responsabilité sociétale.

 

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