Cameroun : Pour protéger son patrimoine routier de la dégradation, le gouvernement durcit sa législation sur la circulation des camions grumiers

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Camion grumier. Crédit Photo: galerie logistique conseil

Pour protéger son patrimoine routier de la dégradation due à la circulation des camions grumier en surcharge, le gouvernement camerounais durcit sa législation. C’est en tout cas l’une des informations que révèle l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT), dans une note de conjoncture rendue publique en août dernier.

Concrètement, précise l’OIBT, l’interdiction cible les camions grumiers de plus de 25 tonnes accusés d’endommager les près de 7 500 km de routes bitumées que compte le Cameroun (données MINTP 2019).

Cette mesure gouvernementale est mal appréciée par les entreprises, qui se plaignent « du fait que la limite de poids de 25 tonnes perturbe gravement la logistique de transport et entraîne l’épuisement des grumes dans les usines », fait observer l’OIBT.

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Car au-delà du poids des camions, les transporteurs sont tenus au paiement d’une taxe pour le transport hors gabarit. « Quand vous chargez un camion dont la hauteur est au-dessus de la taille d’un conteneur de 40 pieds, vous êtes en hors gabarit en hauteur. Quand la largeur dépasse légèrement la remorque, vous êtes en hors gabarit au niveau de la largeur », avait notamment expliqué El Hadj Oumarou Dandjuma, Coordonnateur du BGFT.

3A l’époque, rappelle-t-il, on nous a contraint au MINTP à accepter que quand nous chargeons hors gabarit, nous payons 500 000 FCFA pour 500 KM, et le double, soit 1 million de FCFA si nous faisons plus de 500 kilomètres ».

Aujourd’hui, les transporteurs espèrent qu’un terme soit mis à cette taxe qu’ils appellent « un forfait gratuit pour l’air que nous occupons avec ce chargement ».

 

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